ZNIEFF 530030038
ILE DU LOC'H (ARCHIPEL DES GLENAN)

(n° régional : 02110001)

Commentaires généraux

Descriptif synthétique : l’île du Loc’h est la première île des Glénan par la taille (plus de 58 ha), elle possède une grande richesse botanique et un important intérêt pour l’avifaune nicheuse. C’est une île basse et plate caractérisée par son étang saumâtre "au milieu de l'océan", sa végétation est ouverte, rase avec quelques buissons bas, les parcelles sont délimitées par des murets autour de l'ancienne ferme en ruine. L’île du Loc’h est une propriété privée.

Milieux principaux : estrans rocheux et sableux, cordon de galets, haut de plage, pelouses aérohalines, dune mobile et fixée, fourrés, lagune. Le milieu dunaire (dunes embryonnaire, blanche et grise et ponctuellement des dépressions humides intradunales) et la lagune saumâtre à Ruppia maritima avec les habitats de prés-salés qui l’environnent (prairie subhalophile thermo-atlantique, végétation annuelle à salicornes) sont les habitats d’intérêt communautaire les plus importants pour cette île.

Espèces remarquables - Flore : présence de 8 plantes protégées : 4 au plan national : le chou marin (Crambe maritima), l’oseille (ou patience) des rochers (Rumex rupestris), le cynoglosse des dunes (Omphalodes littoralis), et le narcisse des Glénan (Narcissus triandrus capax) mais seulement pour quelques pieds probablement introduits (source DOCOB - 2006), les 3 dernières espèces citées sont aussi des plantes d’intérêt communautaire ; et 4 protégées au plan régional : le crépis bulbeux (Aetheorhiza bulbosa), le panicaut de mer ou chardon bleu des dunes (Eryngium maritimum), la linaire des sables (Linaria arenaria), et la renouée maritime (Polygonum maritimum) cette dernière en très faible quantité. 8 autres plantes vasculaires remarquables sont également recensées, dont plusieurs taxons assez rares à très rares dans le Finistère (la cynoglosse officinale, l’astéroline en étoile).

- Faune : l'île du Loc'h héberge la deuxième colonie française de Goéland brun (15% des effectifs nicheurs en 1998) et la population de l’île a augmentée de 20 % au dernier recensement de 2009 (source n° 59), l’île accueille également en 2009 les plus gros effectifs de Goéland marin de l’Archipel (mais au détriment de Géautec) ainsi que de Goéland argenté (toutefois en diminution). Un tiers des effectifs nicheurs d'Huîtrier-pie de l’archipel se trouve aussi sur l’île du Loc’h. Le Gravelot à collier interrompu s’y reproduit également. L’étang saumâtre accueillait 9 couples de Tadorne de Belon en 2010.

C’est une zone d'hivernage pour des anatidés (notamment le Canard chipeau qui atteint des effectifs déterminants pour cette seule île), des rapaces et des limicoles. Présence régulière du phoque gris.

Conditions actuelles de conservation : fréquentation touristique importante par beau temps d'avril à septembre avec impact sur l'avifaune et la végétation (notamment cueillette et récolte). Fréquentation

plus faible dans l'intérieur de l'île, mais présence régulière de chiens. Envahissement par les plantes nitrophiles sur les colonies de goélands. Présence du ragondin dont c’est le foyer principal de l’archipel et dont la régulation (voire l’éradication) peut s’avérer nécessaire du fait des interactions négatives avec l’avifaune patrimoniale.

Intérêt géomorphologique : présence de « barrages » de blocs granitiques cyclopéens sur la côte Sud de l’île (Guilcher 1937).

Liens écologiques ou fonctionnels avec d'autres ZNIEFF : échanges avec les autres îles de l'archipel pour l'avifaune.

TRES IMPORTANT : pour rendre valide ce bordereau, joindre une carte au 25 000éme précisant vos propositions de délimitation avec à l’intérieur la justification des critères de délimitation (voir n°12) et localisation des espèces et habitats déterminants (voir n°11).

Commentaires sur la délimitation
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