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Très bel ensemble de prairies humides oligotrophes exploitées ou abandonnées et de bois marécageux. La partie aval avait été autrefois transformée en étang (présence d’une digue), des habitats très humides de bas-marais acides (importants groupements à trèfle d’eau, laîche en rostre et potentille des marais) existent à l’interface des prairies et des ruisseaux ou de ce qu’il subsiste du plan d’eau.
Les prairies encore exploitées (pâturage et surtout fauche) sont les éléments les plus intéressants pour l'aspect floristique. La fauche (tardive) avec exportation maintient le caractère oligotrophe des prairies qui sont assez exceptionnelles en taille et en diversité floristique. Le maintien des bonnes pratiques agricoles est impératif pour leur conservation ; elles bénéficient d’aides agri-environnementales. L’épandage d’algues vertes et sable issus de la côte (observé sur quelques prairies du site au printemps 2011) est totalement à proscrire.
Les parcelles abandonnées récemment : moliniaies landicoles à tourbeuses (à l’Ouest du site), prairies à hautes herbes (notamment la mégaphorbiaie mésotrophe à reine des prés), cariçaies, ou plus anciennement (saulaies) participent cependant à la richesse globale du site, notamment d'un point de vue faunistique.
Sur la totalité du site, 7 espèces végétales rares ou menacées (déterminantes pour les ZNIEFF) sont présentes, certaines vraiment peu communes à l’échelle régionale et en régression, mais ici abondantes comme par exemple la pédiculaire des marais (Pedicularis palustris). A relever également, la présence de la laîche blanchâtre (Carex curta).
Au plan faunistique, le marais se trouve dans un sous-bassin versant où une population de Loutre d’Europe est sédentaire. Présence d’au moins 2 insectes déterminants et protégés : le papillon Damier de la Succise, également d’intérêt communautaire, et le Carabe à reflets d’or ; une donnée d’un orthoptère déterminant (Stenobothrus lineatus) figurant dans la précédente ZNIEFF est sans doute à vérifier. Mais les données de faune restent trop partielles et les inventaires de plusieurs groupes seraient souhaitables (mammifères, oiseaux, amphibiens, insectes, etc.).
Présence d'une Maison-Nature départementale à proximité (intérêt pédagogique).
