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Descriptif synthétique : Marais littoraux, situés entre Kérity et Poulguen, séparés de la mer par un massif dunaire, et enclavés par une urbanisation ancienne, mais qui tend à se poursuivre au détriment des milieux naturels. Espace dunaire et marais alcalins remarquables, encore très diversifiés. Site de Kersidal : landes-fourrés sur sol granitique affleurant contenant d’anciens trous d’exploitation (vasques à disques) réalisant des mares temporaires ou permanentes à très grand intérêt floristique.
Milieux principaux : Dune vive (réduite en largeur et souvent érodée) et dune fixée étendue (des espaces typés de dune grise se retrouvent à plus de 600 mètres à l’intérieur des terres au-delà des routes côtières et dans un contexte urbanisé), roselière en ceinture le long de canaux, dépressions dunaires, prairies à choin riches en orchidées, marais alcalins et localement subhalophiles. Landes à bruyère cendrée et ajonc d’Europe, incluant des micro-pelouses et mares et dépressions à renoncules.
Espèces remarquables : - Flore : Présence de 28 plantes déterminantes (dont Juncus subnodulosus proposé pour cette liste car très rare en Bretagne), avec 12 espèces protégées : 4 sur la liste nationale : les orchidées orchis punaise et spiranthe d’été trouvées ici dans une ancienne sablière, la renoncule à fleurs en boules (Ranunculus nodiflorus) endémique franco-ibérique très rare en France et espèce végétale de très grand intérêt patrimonial pour la Bretagne (Conservatoire botanique national de Brest), et le discret ptéridophyte isoète épineux (Isoetes histrix) ; et 8 plantes protégées en Bretagne dont le crépis bulbeux (Aetheorhiza bulbosa) très rare en Finistère et découvert dans ce site en 2005 où il est en limite nord de répartition de l’espèce, la sagine noueuse (Sagina nodosa) qui possède une belle station sur sable humide, et l’ortie douteuse (Urtica membranacea) qui doit être respectée et pas confondue avec l’ortie dioïque. L’immortelle des dunes (Helichrysum stoechas) bien présente sur la dune fixée est interdite de cueillette dans le Finistère par l’Arrêté préfectoral n° 2010-0859 du 21 juin 2010. Parmi les 15 autres plantes déterminantes présentes il y notamment la sabline des montagnes (Arenaria montana) trouvée en lisière de landes sèches et uniquement localisée au sud du pays bigouden pour le Finistère (limite nord de répartition), la germandrée faux-scordium (Teucrium scordium subsp. scordioides) récemment trouvé dans ce site (2007) et extrêmement localisé par ailleurs en Bretagne, et l’oeillet de Nanteuil (Petrorhagia nanteuilli) récemment bien identifié dans le Massif armoricain où sont encore connues peu de stations.
Présence d’une mousse très rare en Bretagne et peu commune en France : Campyliadelphus elodes, inscrite sur la liste nationale de la SCAP (stratégie nationale de création d’aires protégées terrestres métropolitaines).
- Faune : Oiseaux : reproduction du Guêpier d'Europe (1 couple en 2011), de la Huppe fasciée (source : précédente ZNIEFF) et d’une population nicheuse d’Hirondelle de rivage.
Amphibiens : présence notamment du Crapaud calamite (Bufo calamita) et du Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus).
Protections : aucune protection réglementaire pour les paysages. La Zone spéciale de conservation dans sa partie terrestre apparaît trop réduite par rapport aux réels enjeux dans ce site, le nouveau tracé de cette ZNIEFF pourrait être une base de travail pour des propositions d’extension de la Zone Natura 2000.
Le Département du Finistère a récemment fait l’acquisition de plus de 55 hectares dans la partie ouest du site. Le site porte également 2 secteurs protégés par arrêtés de protection de biotope, l’un « Steir Poulguen » datant du 25 mai 1987 sur 4,5 ha abritant une ancienne carrière de sable au fond humide portant plusieurs orchidées protégées ou rares ainsi que la sagine noueuse, des mousses intéressantes, et est lieu très favorable aux amphibiens ; l’autre « Kersidal et Marais du Dour Red » en date du 18 août 2005 sur 33,6 ha, protège les landes et mares temporaires et le marais en aval, porteurs de plantes protégées.
Conditions actuelles de conservation : la frange littorale subit une fréquentation touristique importante, surtout au droit des campings, alors que la pression de l'urbanisation est très forte en arrière de la route côtière. Ce sont surtout les phénomènes de surpiétinement des milieux et la rudéralisation qui peuvent perturber la bonne conservation des habitats naturels (même dans l’arrêté de biotope de Steir Poulguen sont observés des déchets et des places à feux). Dans les marais, on constate sur des parcelles anciennement occupées par des prairies de pâture et de fauche, une nette augmentation de l'enfrichement marquée par la présence importante de prunelliers. Cette fermeture du milieu conduit à terme à la perte du potentiel d'accueil pour certaines espèces patrimoniales typiques des milieux ouverts. Présence de l'herbe de la pampa (Cortaderia selloana) qui colonise les dunes et les marais arrière-dunaires à Penmarc'h.
Les aménagements réalisés sur les dunes vives et fixées (ganivelles, poteaux bi-fils sur Penmarc’h, platelage sur le Guilvinec) ont permis une amélioration de la conservation de ces espaces. A Penmarc'h, le rechargement de la dune de la plage du Ster est opéré en prenant soin de ne pas abîmer la végétation (source DOCOB pp).
Liens écologiques ou fonctionnels avec d'autres ZNIEFF: oui, en particulier avec les ZNIEFF des marais de Lescors et de la Joie et le massif dunaire de Toul Guin sur Penmarc’h, et pour le site de Kersidal avec la ZNIEFF (également en APPB) de Kerléguer en Tréffiagat, et l’Arrêté de biotope de Kermathéano en Plomeur (pas inscrit en ZNIEFF, en 2012).
