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Descriptif synthétique et milieux : le cordon de galets barrant l'écoulement à la mer de ces quelques rus et ruisseaux est à l'origine de la formation de petits étangs côtiers d’eaux saumâtres. L'apport d'eau de mer se produit lors de la conjonction de forts coefficients de marées avec les tempêtes d'ouest. La vidange de ces plans d’eau se fait par percolation au travers du cordon de galets et par évapotranspiration. Le trait de côte entre ces plans d’eau est constitué de prairies naturelles et de quelques plages de landes secondaires sèches ou de fourrés ; en bordure de la micro-falaise des placages dunaires sont présents, et les dépressions au contact des étangs peuvent porter des éléments de prés salés (Nérizellec notamment). Le cordon de galet porte sur son revers une végétation vivace clairsemée dominée par la criste-marine, et parfois en avant une végétation annuelle des hauts de plages à arroches. La plupart des plans d'eau est au contact d’une ceinture de roseaux (roselière saumâtre à phragmite Scirpo-Phragmitetum en situation équivalente à une dépression humide arrière-dunaire : habitat d’intérêt communautaire).
L’étang de Nérizellec, étang le plus grand de cette ZNIEFF et le mieux étudié, il se caractérise par une végétation clairsemée et peu dense du groupement à potamot pectiné en compagnie de la zannichellie des marais qui montre bien la tendance saumâtre du plan d’eau, et d’un herbier submergé à naïade commune (également plante déterminante de la ZNIEFF).
Flore remarquable : un herbier à characées des eaux saumâtres regroupant 4 espèces a aussi été observé dans l’étang de Nérizellec entre 2000 et 2006, l’une de ces espèces est particulièrement remarquable : Tolypella salina car il s’agissait en 2004 d’une redécouverte pour la France ; cette characée est seulement connue par ailleurs de quelques lagunes espagnoles, elle est protégée en France depuis 2013.
Une graminée protégée Leymus arenarius relevée en 1995 sur le site n’a semble-t-il pas été revue depuis, peut-être était-elle instable ou introduite.
Faune remarquable - Oiseaux : la reproduction du Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus) est suivie annuellement, c’est un oiseau rare à l’échelle mondial et un nicheur en danger en Bretagne du fait de la surfréquentation du milieu dunaire et des hauts de plage (périmètre balisé de reproduction à respecter absolument !). Le Canard chipeau (Anas strepera) est nicheur dans le site, ainsi que le Phragmite des joncs dans les roselières. Le Traquet motteux (devenu rare) était encore nicheur en
2001. L’avifaune du site y est très diversifiée, c’est un des points les plus remarquables et accessible en France pour le stationnement de limicoles nord-américains ou asiatiques.
Mammifères : Un gîte de reproduction du Grand rhinolophe dans les combles d’une habitation proche est intégré à la ZNIEFF. Cette chauve-souris possède un gîte d’hivernage dans une ZNIEFF voisine.
Protections : une très grande partie des étangs de Gronval et de Nérizellec et la totalité de l’étang de Kervardez, ainsi que plusieurs parcelles agricoles adjacentes, sont propriétés du Conservatoire du littoral. Les étangs de Nérizellec et Kervardez sont dans le site classé de la baie d’Audierne. Une très grande partie de la ZNIEFF est incluse dans le site Natura 2000 de la baie d’Audierne.
Conditions actuelles de conservation : les phénomènes d’érosion sont importants à cet endroit de la côte.
Les dérangements réguliers par des touristes ou des chiens diminuent sensiblement les performances des oiseaux nicheurs dans des milieux aussi exigus.
L’étang de Nérizellec est menacé par l’eutrophisation (développement excessif d’algues par les excès de phosphates qui menacent aussi directement les characées). L’acquisition des parcelles agricoles touchant directement aux étangs à des fins de protection devraient pouvoir permettre de limiter fortement et rapidement la fertilisation de ces parcelles.
