ZNIEFF 530030195
ESTUAIRE DE L'ELORN

(n° régional : 06060006)

Commentaires généraux

Descriptif synthétique : ensemble de la partie estuarienne du fleuve Elorn et son débouché maritime incluant le Banc de Plougastel. Ce nouveau périmètre ZNIEFF type I inclus l’essentiel de l’estuaire qui se trouve dans la Zone Spéciale de Conservation (périmètre Natura 2000 « Rivière Elorn ») et repère plus en aval la partie maritime comprise entre l’Anse du Moulin Blanc et la côte nord de Plougastel- Daoulas portant un important banc de maërl, des herbiers de zostères et plusieurs lieux importants d’alimentation et de repos de nombreux oiseaux hivernants. Quelques secteurs terrestres au contact de l’estuaire et à très forts enjeux biologiques (stations botaniques remarquables) sont retenus dans la zone.

Milieux principeaux : prés salés atlantiques avec plusieurs groupements du haut schorre (à jonc maritime, jonc de Gérard et graminées de prés salés, plantain maritime et cochléaire des anglais), pré salé à glycérie maritime et fourrés halophiles à obione ou à salicorne pérenne des moyens et bas schorres, spartinaie (voir conditions de conservation), et slikke estuarienne. Herbiers à zostères (Zostera marina à l’embouchure maritime et Z. noltii plus en amont), banc de maërl de Plougastel. Chênaie littorale sur Plougastel, et chênaie-hêtraie avec localement un important affleurement rocheux en sous-bois en Dirinon.

Espèces remarquables : - Flore : présence de 3 espèces protégées en France : les fougères dryoptéris atlantique (Dryopteris aemula) et hyménophylle de Tunbridge (Hymenophyllum tunbrigense) au niveau des rochers de Kermenguy, et le ciste hérissé (Cistus psilosepalus) arbrisseau d’origine ibérique présent en France qu’en Charente-Maritime et Vendée et dans cette unique station du Massif armoricain de la Forest-Landerneau connue depuis 150 ans, c’est l’une des 37 espèces végétales de très haut intérêt patrimonial en Bretagne (Conservatoire botanique national de Brest) et qui fait l’objet de suivis réguliers.

- Faune : Oiseaux : second site ornithologique de la rade de Brest après la baie de Daoulas (ZNIEFF n° 0035) car c’est une zone d'hivernage importante pour les anatidés et les limicoles, notamment pour le Tournepierre à collier qui atteint des concentrations hivernales déterminantes pour la ZNIEFF, tout comme pour le Harle huppé et le Grèbe à cou noir. Pour ce dernier oiseau, la rade de Brest est le second site français d'hivernage et ses effectifs présents en hiver atteignent le seuil d'importance internationale justifiant notamment la Zone de Protection Spéciale de la rade qui ne couvre cependant pas actuellement la côte nord de Plougastel où les seuils déterminants sont aussi largement atteints (comptages Wetland).

Reproduction du Tadorne de Belon sur l’estuaire.

Poissons : zone importante pour le saumon atlantique (Salmo salar) ; l’estuaire de l’Elorn assure aussi un rôle important de nourricerie pour l’ensemble des juvéniles d’espèces marines (source n° 60).

Conditions actuelles de conservation : une importante spartinaie à Spartina alterniflora, espèce invasive très compétitive colonise aujourd’hui plus ou moins fortement mais à près de 90 % tous ces groupements de prés salés (source DOCOB) et a entièrement éliminé du site la spartine maritime indigène.

Intérêt géomorphologique : cordons littoraux : présence de quatre flèches à pointes libres dans l’estuaire de l’Elorn

Liens écologiques et fonctionnels avec d'autres ZNIEFF : oui, et en particulier pour les oiseaux hivernants avec l’Etang de Kerhuon (n° 06060004) et pour les bois et affleurement rocheux remarquables de la rive sud de l’Elorn avec les Roc’h Nivelen et Kerezen - bois et rochers de Kerérault et Saint-Jean (n° 06060011).

Commentaires sur la délimitation
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