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Descriptif synthétique : Enez ar C’hrizienn (l’Ile aux Chrétiens) est en forme de langue, et constituée essentiellement de galets (nulle part on ne voit affleurer la roche gneissique sous-jacente), s'effilant et s'abaissant graduellement vers le nord-nord-est et comparable à une semi barkhane avec une corne unique.
Milieux terrestres principaux : végétations annuelle des laisses de mer et vivace des revers de cordons de galets, éléments de dune embryonnaire, plusieurs groupements de pelouses aérohalines avec des placages sableux, et groupements de superposition nitrophiles. Pour la végétation, cet îlot est considéré comme un site de référence en matière de préservation des milieux naturels (Bioret et Fichaut 1990).
Espèces remarquables :
- Flore : présence de la morelle douce-amère maritime (Solanum dulcamara var. marinum) plante figurant sur la Liste rouge des espèces menacées du Massif armoricain.
Une plante protégée au niveau régional : la renouée maritime (Polygonum maritimum) y a été vue vers 1990 et les années précédentes (F. Bioret), mais ne semble pas avoir été revue récemment ni lors de la cartographie Natura 2000 (2010) ni lors de l’inventaire floristique de 2012 (CBN Brest), sa situation en haut de grève la rend sensible à l’érosion marine et elle a pu disparaître.
- Faune : zone de nidification pour les limicoles (Huîtrier pie et Grand gravelot) et pour la reproduction (mais irrégulière) de la Sterne naine (l’îlot a accueilli 11 couples nicheurs en 2011), ou potentiellement de la Sterne pierregarin.
Conditions actuelles de conservation : cet îlot est proche de l’île Trielen qui sont tous deux propriétés du Département du Finistère, mais seule Trielen (avec Banneg et Balaneg) est en Réserve naturelle d’Etat, Enez ar C’hrizienn est gérée par Bretagne Vivante - SEPNB et a un statut de réserve d’association.
L'érosion marine est responsable d'une réduction de la surface de l'île. Une opération d'éradication du surmulot (Rattus norvegicus) menée en 1997 a été couronnée de succès, mais la prédation par les goélands reste un facteur limitant au développement des colonies de sternes.
