Massif forestier de grande taille (le 6° de Bretagne), forêt de production, en majeure partie privée, relativement morcelée par de nombreuses voies (dont la voie ferrée), parsemée de nombreuses clairières cultivées, de zones humides et de landes (source n° 52).
Habitats principaux : présence de hêtraies-chênaies d’intérêt communautaire, assez typiques à potentielles : la Hêtraie-chênaie collinéenne à houx (acidiphile à acidicline), et la Hêtraie-chênaie neutrocline à mélique et aspérule, ou à jacinthe des bois. Le long des talwegs parcourus par de petits ruisseaux existent aussi des éléments de Forêts alluviales résiduelles du domaine atlantique (source n° 53). Sur des fonds ou sources, sont rencontrées des saulaies oligo-mésotrophes à sphaignes. Plusieurs espaces forestiers ouverts comportent des landes à ajoncs et bruyères, avec localement de la lande humide et de la micro-tourbière de pente (secteur des Mares près de Saint-Aubin). Présence d’assez nombreux étangs et réservoirs. Boisements artificiels résineux importants, quelques peupleraies.
Espèces remarquables - Flore : présence de la prêle d'hiver (Equisetum hyemale) ptéridophyte protégée en Bretagne où elle est très rare. Une seconde espèce protégée, en France : le rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) a été vue sur une petite zone tourbeuse au début des années 1980, ce taxon est conservé dans la liste des espèces déterminantes car elle est certainement potentiellement présente sous forme de graines conservées dans la tourbe et peut réapparaître rapidement à la faveur de perturbations mineures voire d’une action de gestion orientée.
Présence d'une des espèces végétales de très grand intérêt patrimonial pour la Bretagne (Conservatoire botanique national de Brest) : le sélin de Brotero (Selinum broteri), espèce ibéro-armoricaine qui n’est observée qu’en Bretagne (ou elle reste rare) pour la France entière. Six autres plantes déterminantes sont recensées dans la zone, dont la cicendie naine (Exaculum pusillum) trouvée en 2007 en Forêt de la Hunaudaye ce qui constituait une redécouverte pour les Côtes d’Armor, et deux renonculacées rares, de sous-bois frais sur sol neutre : l’isopyre faux-pigamon (Isopyrum thalictroides) et la renoncule des bois (Ranunculus serpens subsp. nemorosus).
- Faune : Oiseaux : nidification certaine ou probable de nombreuses espèces d'oiseaux dont plusieurs rapaces comme l’Autour des palombes, la Bondrée apivore, et le Faucon hobereau.
Mammifères : un premier inventaire des chiroptères de la forêt domaniale a été réalisé en 2010.
Amphibiens : intérêt important (mais à confirmer pour le présent) pour les amphibiens urodèles : présence des tritons crêté et alpestre, ainsi que le rare hybride Triton de Blasius (hybride du Triton crêté et du Triton marbré).
Conditions actuelles de conservation : la Forêt domaniale de la Hunaudaye, qui occupe environ 1042 hectares dans la grande moitié Est du massif, possède la plus forte proportion de boisements résineux. Existence de raves parties en forêt sur Plédéliac (2010) occasionnant des dérangements.