ZNIEFF 530120019
LE QUEFFLEUTH AVAL

(n° régional : 00000722)

Commentaires généraux

La rivière Le Queffleuth, à l’aval de l’Abbaye du Relecq, est un cours d’eau vive de bonne qualité, habitat de la Truite et du

Saumon. Il conflue avec plusieurs autres petits cours d’eau, dont la Pennelé, pour former la rivière de Morlaix qui constitue

son estuaire. Sur l’ensemble de son parcours, jusqu’à Morlaix, il est encadré de boisements qui occupent les flancs de vallée

sur de vastes surfaces formant un corridor biologique remarquable. Le périmètre de cette ZNIEFF ne prend en compte que la

moitié amont de la rivière, les flancs de la vallée et sa ligne de crête Ouest. La création de ZNIEFF de type1 contiguës ou

d’une ZNIEFF de type 2 couvrant l’ensemble de la vallée serait souhaitable.

Principalement à l’amont, le ruisseau est bordé de prairies humides oligotrophes et mégaphorbiaies. A ce niveau, la rivière est

suffisamment éclairée pour que la végétation de l’habitat 24.4 «Rivière avec végétation du Ranunculion fluitantis… »

s’extériorise. Plus à l’aval, le corridor boisé forme un couvert très ombragé. La Loutre fréquente régulièrement ce tronçon :

épreintes fraîches. A l’amont, la pisciculture du Moulin Queneut n’est plus en activité contrairement à celle de l’aval, au

Moulin Rouge. Environ 70 frayères de Saumon sont recensées chaque année.

Sur le flanc gauche de la vallée, la hêtraie acidophile et la chênaie hêtraie acidiphile à houx et ifs occupent l’essentiel de la

surface : ces habitats déterminants, souvent en étroite imbrication, sont bien caractérisés mais partiellement dégradés, de

manière assez uniforme, par la présence de conifères épars ou en bosquets (pins, sapins) et des plantations (peupliers,

mélèzes, séquoias, autres conifères…). Ces boisements hébergent l’Escargot de Quimper.

Les landes sèches et mésophiles occupent la ligne de crête près du lieu-dit Grinec : une partie est encore entretenue par

fauche ; leur bordure Est, à la limite du boisement est parcourue de suintements en bas de pente : la lande devient humide à

tourbeuse.

Le flanc droit de la vallée, immédiatement au-dessus de la route départementale, est essentiellement occupé par un taillis

dense de chênaie hêtraie acidiphile à houx et ifs. Au niveau du Moulin Drézec, un petit écoulement donne naissance à une

petite tourbière de pente à Narthécie (cf Inventaire des tourbières du Finistère 2004 : site n°29-136)

Un chêne remarquable (Quercus robur) âgé de plusieurs centaines d’années, au tronc noueux recépé en têtard, surplombe la

rivière environ 250 mètres en amont du Moulin du Clos (commune de Pleyber – Christ). Des luzules poussent sur les nœuds

du tronc jusqu'au niveau des rejets. Ce chêne est classé au P.L.U..

Corridor du Queffleuth aval et bois de Coatlosquet.

Intérêt floristique : 7 habitats dont groupements de mégaphorbiaies et de chênaie-hêtraie à houx. Faible richesse floristique (69 taxons). Présence d'Osmunda regalis et de Sphagnum sp. Cours d'eau très ombragé, dominé par des bryophytes, oligotrophe, avec Scapania undulata, Fontinalis squamosa, végétation ripicole à Chrysosplenium oppositifolium, Viola palustris, dans une hêtraie à houx.

Intérêt piscicole : Peuplement caractéristique de la zone salmonicole comprenant 6 espèces dont 5 déterminantes.

Présence de l'anguille, du chabot, de la lamproie de planer(en très forte densité).

Très bonnes populations de truite fario et de saumon.

Intérêt mammalogique :Présence de 11espèces remarquables dont une chauve-souris arboricole.

Commentaires sur la délimitation

A l’origine, cette ZNIEFF visait principalement le lit

mineur du Queffleuth (24.12). Les boisements, landes et

prairies humides s’étendent, en continuité, sur de très

vastes surfaces : la délimitation est donc arbitraire. Il est

donc proposé :

-

à l’amont, de connecter le périmètre avec la

ZNIEFF 774 « Roch Trédudon – Le Relecq »

-

de poser arbitrairement la limite aval au Moulin

Rouge : 1ère confluence en rive gauche

-

d’inclure, en flancs de la vallée, les chênaies

hêtraies acidiphiles en excluant, si possible, les

plantations de conifères

-

de remonter à l’Ouest jusqu’aux landes sèches et

mésophiles qui occupent la ligne de crête

-

d’exclure le bois de Coatlosquet, essentiellement

constitué de plantations de conifères