ZNIEFF 540003092
COTEAU DE LA RIVIERE

(n° régional : 08650072)

Commentaires généraux

Coteau de calcaires tendres (Crétacé supérieur), d'exposition majoritairement sud-ouest, portant des pelouses xéro-thermophiles d'un grand intérêt floristique.

INTERET BOTANIQUE : fort

Nombreuses plantes méridionales proches de leur limite nord de répartition, important cortège d'Orchidées (dont Ophrys lutea, protégée en Poitou-Charentes). Les coteaux abritent ponctuellement des suintements à Choin noirâtre (Schoenus nigricans).

Au pied du coteau, le ruisselet, autrefois bordé de micro-habitats marécageux - bas-marais alcalin et phragmitaie para-tourbeuse - également riches sur le plan botanique (Orchidées, Gentiane pneumonanthe Gentiana pneumonanthe non revue depuis 2000), ne possède plus guère comme intérêt qu'un très petit morceau de parcelle en voie de dérive trophique (Oenanthe lachenalii est la seule rescapée de l'ancien cortège de bas-marais).

13 espèces végétales déterminantes de ZNIEFF sont recensées à ce jour sur le site.

INTERET FAUNISTIQUE : moyen

Nidification de l'Alouette lulu (Lullula arborea), de l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) et de la mésange nonnette (Poecile palustris).

Présence de l'Azuré du serpolet (Phengaris arion), de la Bacchante (Lopinga achine) et du Sylvandre (Hipparchia fagi) sur le coteau et du Damier de la succise (Euphydryas aurinia) sur la prairie humide ; petite population d'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) au niveau du ruisseau, qui accueillait encore récemment la Cistude d'Europe (Emys orbicularis) et le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata).

Site en cours d'évolution défavorable depuis sa description de 1983 et davantage encore depuis sa mise à jour en 2001 :

* processus de densification arbustive avancée sur la moitié est du coteau, renforcé par la présence de nombreux pins maritimes issus de graines en provenance de la chênaie calcifuge du haut du coteau. La partie ouest a bénéficié de travaux de réouverture (abbatage de ligneux et pâturage).

* une extension des cultures céréalières sur la bordure ouest du coteau a détruit une partie des pelouses.

* Semis d'une prairie artificielle en lieu et place des habitats de bas-marais initiaux qui ont quasiment disparu. La dernière zone humide vaguement intéressante (à Oenanthe de Lachenal) étant menacée par le lessivage d'intrants agricoles qui tend à fortement eutrophiser le milieu.

Commentaires sur la délimitation

Les contours de 1983, correspondant plus à un périmètre d'information qu'à une entité écosystémique clairement définie, ont été fortement modifiés. Ainsi refondue, la ZNIEFF se limite désormais aux pelouses sèches du coteau ainsi qu'aux biotopes humides de la rive droite du ruisseau (tache de bas-marais alcalin). Vers le nord-est, la ZNIEFF intègre la zone de transition pelouses calcicoles-chênaie calcifuge et se cale, par commodité graphique, sur le chemin de "la Rivière".

En 2020, les contours ont à nouveau été fortement revus (à la baisse) : suppression de la quasi totalité des parcelles bordant le ruisseau (à l'exception de la petite parcelle "relique" abritant Oenanthe lachenalii). Contour principal suivant les pelouses ouvertes et boisements clairs à orchidées, incluant l'accotement routier (talus abritant un assez beau cortège de pelouse et parfois une communauté basale de bas-marais à Choin noirâtre).