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Ensemble- aujourd'hui morcelé en plusieurs blocs- de pelouses xérophiles calcicoles.
Intérêt botanique exceptionnel :
* sur le plan floristique : très riche cortège d'espèces thermophiles, liées aux pelouses calcaires très sèches. Les pelouses à annuelles sont représentées notamment par la Sabline des Chaumes (Arenaria controversa, endémique française, protégée nationale), le Lin de Léo (Linum leonii, protégé régional) et la Crucianelle à feuilles étroites (Crucianella angustifolia), ici dans une de ses 4 stations charentaises. Les pelouses vivaces le sont par la Pâquerette pappuleuse (Bellis sylvestris, protégée régionale), qui possède là une de ses plus importantes stations régionales (et son unique station départementale), la Crapaudine de Guillon (Sideritis hyssopifolia subsp. guillonii, protégée régionale, endémique du centre-ouest), la Biscutelle de Guillon (Biscutella guillonii, endémique du centre-ouest), le Thésium divariqué (Thesium divaricatum, protégé régionale), la Laitue des vignes (Lactuca viminea subsp. chondrilliflora, espèce subméditerranéenne ici en limite d'aire occidentale), etc.. Le site compte 22 espèces déterminantes dont 7 sont protégées (2 nationales et 5 régionales).
* sur le plan phytocénotique : présence d'une association de pelouse sèche calcicole synendémique des charentes, la pelouse sèche vivace à Crapaudine de Guillon et Koelérie du Valais. La présence ici de la Pâquerette papuleuse indique une transition vers la pelouse à Pâquerette papuleuse et Fétuque de Léman, davantage représentée en Charente-Maritime. La pelouse à annuelles appartient à l'association à Lin de Léo et Sabline des Chaumes.
Intérêt faunistique :
Nidification de l'Alouette lulu (Lullula arborea) et de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), et surtout présence d'un riche cortège entomologique lié aux pelouses calcaires, avec l'unique localité du Poitou-Charentes pour l'Azuré du thym (Pseudophilotes baton), une des rares pour l'Azuré du plantain (Polyommatus escheri), et une importante population de Mercure (Arethusana arethusa). Le Criquet des grouettes (Omocestus petraeus), le Sténobothre ligné (Stenobothrus lineatus) l'Empuse (Empusa pennata) ou encore les ascalaphes (Libelloides longicornis et L. coccajus) complètent un cortège riche en espèces thermophiles.
Site subissant depuis 30 ans des pressions multiformes qui, si elles continuent à s'exercer, entraîneront la disparition totale des pelouses dans un proche avenir (les pelouses constituent le site d'implantation de chais viticoles) : dépôts de remblais, constructions diverses, rudéralisation etc...
Les contours de la ZNIEFF ont été fortement modifiés en 1995 puis en 2018 pour tenir compte des surfaces de pelouses détruites depuis 1983. Ainsi redéfini, le périmètre englobe toutes les pelouses du Xerobromion non encore dégradées irrémédiablement, mais aussi certaines friches et truffières à fort potentiel de restauration, notamment à l'ouest et au nord-est de la zone. Plusieurs zones urbanisées ont été également retirées de la ZNIEFF. La découpe suit davantage les milieux secs et n'empiète pas sur le contour du Marais de Gensac.
