Ce petit marais arrière-littoral, très anthropisé, présente un intérêt ornithologique en période de reproduction et surtout lors des migrations. Il constitue alors une étape entre les grandes zones humides que sont la Baie de l'Aiguillon et le Marais Poitevin au nord, et les marais de Rochefort au sud.
INTERET ORNITHOLOGIQUE
Plusieurs espèces patrimoniales s'y reproduisent (Gorgebleue, Petit gravelot), s'y nourrissent (rapaces, passereaux) ou s'y reposent à marée haute (laro-limicoles).
INTERET BOTANIQUE
Malgré une rudéralisation et diverses perturbations d'origines anthropique et naturelle (tempête) qui n'ont pas permis le maintien d'un bon état de conservation des habitats naturels patrimoniaux, présence de plusieurs espèces localisées des marais salés à saumâtres : Frankénie lisse (Frankenia laevis), Buplèvre grêle (Bupleurum tenuissimum) ; des pelouses calcaires thermophiles sur les parties hautes : Astragale de Montpellier (Astragallus monspessulanus); de dune blanche (l'habitat n'étant pas présent sur le site) : Pourpier de mer (Honckenya peploides). A noter la présence de l'Arroche à long pédoncule (Atriplex longipes, protégée nationale) sur le haut de plage.
Signalons par ailleurs que cette petite zone naturelle constitue un refuge pour de nombreuses espèces disparues des zones voisines du fait de la pression humaine (urbanisation/agriculture).
La ZNIEFF englobe la totalité de ce petit marais arrière-littoral.
En 2019, extension du périmètre sur 3 zones :
- au nord, extension vers la pièce d'eau (liaison hydraulique) pour la continuité des habitats semblables à ceux du marais principal
- à l'ouest, sur la digue et jusqu'au haut de plage, pour la présence d'Atriplex longipes (PN), menacé par l'artificialisation de sa station. L'extension de la ZNIEFF de marais sur cette zone s'explique notamment par la fonctionnalité hydrologique du site, l'eau salée percolant par l'assise sableuse de la digue, et modifiant ainsi la salinité du marais.
Bien que la butte au sud soit gérée au même titre que le marais par la Ville de La Rochelle, celle-ci rejoint une ZNIEFF centrée sur les enjeux de pelouses littorales (540006845), étant donné la proximité des enjeux avec ce type de milieu (Bartsia trixago, Odontites jaubertianus).