ZNIEFF 540004561
VALLEE DE LA BONNIEURE

(n° régional : 05960470)

Commentaires généraux

La zone comprend des prairies alluviales, fauchées ou pacagées, entrecoupées de haies, des parcelles cultivées, quelques bosquets de frênes et d'aulnes, de saules.

Son intérêt majeur tient dans sa localisation géographique et la faible présence humaine. Elle fait aussi le lien entre deux massifs forestiers majeurs, en ZNIEFF, la forêt de Chasseneuil et la forêt des Quatre Vaux, permettant notamment le passage des grands animaux.

INTERET FAUNISTIQUE :

Elle abrite un cortège très représentatif des oiseaux du bocage, avec notamment la nidification de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio). La Loutre (Lutra lutra) est bien présence sur la Bonnieure. On notera la reproduction de la Grenouille rousse (Rana temporaria) dans les prairies humides inondées et la présence du Cuivré des marais (Lycaena dispar), de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et de la Cordulie métallique (Somatochlora metallica) chez les insectes.

INTERET BOTANIQUE et PHYTOCENOTIQUE : 

Grande diversité de prairies en fonction du degré d'inondation et de la nature du sol, procurant une originalité aux cortèges prairiaux du site (prairies longuement inondables à mésophiles, acidoclines à basoclines).

Présence de plusieurs espèces liées aux prairies de fauches en bon état de conservation dont certaines en effectif important : Orchis incarnat (Dactylorhiza incarnata), Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris), Trèfle étalé (Trifolium patens), Laîche distique (Carex disticha), Vulpin bulbeux (Alopecurus bulbosus), etc.

Commentaires sur la délimitation

historique : La zone correspond au lit majeur de la Bonnieure (limites = courbes de niveau = zone d'extension maximale des crues) entre deux routes transversales, qui marquent en amont la limite des connaissances actuelles et en aval l'absence d'habitats et d'espèces de valeur.

En 2020, la limite amont reste inchangée malgré quelques prospections ne relevant pas d'enjeu particulier. La limite aval est légèrement repoussée, pour la prise en compte des dernières prairies d'intérêt (presénce d'espéce déterminante), avant le passage à un secteur davantage cultivé. Les limites des versants sont légérement retouchés, d'une part pour extraire les cultures, d'autre part pour suivre certaines limites écologiques (fossé, rupture de pente, lisière, etc.).

La ZNIEFF est également étendue rive droite, sur le ruisseau de Marillac, jusqu'au bourg de Saint-Mary, en contre-bas duquel se trouve plusieurs prairies humides d'intérêt (présence de l'Orchis incarnat notamment), puis s'arrête en raison de la limte des connaissances.