Vaste massif forestier littoral développé sur un puissant système de dunes calcarifères fossiles (altitude maximale : 60 mètres) : dunes vives avec des séquences complètes depuis le haut de plage jusqu'aux fruticées pré-forestières, forêt sempervirente à Chêne vert et Pin maritime, dépressions avec nappe phréatique affleurante; également un marais enclavé sur sol tourbeux et, en lisière est, un ensemble important de prairies hygrophiles pâturées.
L'ensemble du massif de la Presqu'île d'Arvert constitue avec sa prolongation sur l'île d'Oléron (site FR5400433) un des sites majeurs en France d'un complexe de phytocénoses caractéristiques des dunes calcarifères sous climat thermo-atlantique, dont le climax forestier est constitué par la forêt sempervirente à Pin maritime et Chêne vert (PINO PINASTRI-QUERCETUM ILICIS).
Séquences bionomiques complètes depuis le haut de plage jusqu'à la forêt avec de nombreuses associations végétales synendémiques et beaucoup des espèces végétales caractéristiques de ce milieu (dont la rare endémique Linaria thymifolia).
Un marais tourbeux alcalin (Marais de Bréjat) ajoute à la diversité de cet ensemble à dominante forestière.
Sur le plan faunistique, 2 autres secteurs présentent également un intérêt majeur :
- la Baie de Bonne-Anse, Zone d'Intérêt Communautaire pour les Oiseaux d'eau;
- les prairies humides du Marais de Saint-Augustin avec, entre autres, la présence de 2 espèces animales remarquables - la Loutre et la Cistude- et dont la survie est étroitement liée à la qualité des milieux aquatiques des fossés séparant les parcelles.
Malgré le statut de forêt de protection, la gestion forestière actuelle est encore trop nettement orientée vers une sylviculture intensive : Pin maritime privilégié au détriment du Chêne vert, "nettoyage" trop systématique du sous-bois, coupes à blanc et régénération par semis, provoquent une uniformisation de la structure et des classes d'âge nuisant au plein développement des potentialités quant à la biodiversité.
Les menaces sont nombreuses :
Le site est soumis à une pression humaine estivale très importante, la presqu'île d'Arvert constituant un des pôles touristiques majeurs du littoral régional. Si les dunes et la forêt résistent bien à ces pressions grâce notamment aux aménagements réalisés par l'ONF, d'autres sont en voie de dégradation avancée ; c'est le cas, par exemple, des remarquables bas-marais arrière-dunaires présents autrefois en arrière de la Baie de Bonne Anse et dont l'intérêt biologique a été ruiné par l'invasion d'une xénophyte (Baccharis halimifolia) dont l'arrivée et l'expansion coïncident avec la réalisation d'un complexe touristique à La Palmyre.
Le Marais de Bréjat, cerné sur toute sa lisière Est par des constructions touristiques, fait l'objet de travaux d'assèchement nuisibles à long terme à la survie des riches phytocénoses actuellement en place (bas-marais alcalin, cladiaie à Thelypteris palustris).
Les prairies humides du marais de Saint-Augustin enfin ont fait l'objet d'une importante reconversion en cultures céréalières après drainage, ce qui menace à court terme leur intérêt pour des espèces sensibles à la qualité de l'eau telles que la Loutre et la Cistude.
Le périmètre de la ZNIEFF se cale sur les contours du SIC FR5400434 PRESQU'ILE D'ARVERT auquel on a adjoint les bois privés de la lisière Est. Ainsi définie, elle englobe la totalité du massif boisé de la Coubre (domanial et privé) ainsi que plusieurs zones périphériques, fonctionnellement liées et objets de ZNIEFF I : baie de Bonne-Anse, falaises de la Grande Côte, Lerpine-Rivière de Cravans, Marais de St Augustin.