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Etang situé en tête de bassin du ruisseau éponyme, avec successions de bordures de saule roux, phragmitaies, chenaie et vase partiellement exondée à l'automne. En rive nord, une partie des berges est entretenue, à pente forte, alors que les autres rives sont laissées en libre évolution de la végétation avec des pentes plus faible.
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
Présence d'une des plus importantes héronnières des Deux-Sèvres avec, depuis 2014, des estimations variant de 75 à 125 nids de Héron cendré, 30 à 150 nids de Héron garde-boeufs et 25 à 35 nids de Grand Cormoran.
Site de rassemblement prénuptial pour les Fuligules milouins nicheurs du secteur (15-20 couples) et site de nidification accueillant de 2 à 5 couples. La Rousserole effarvatte niche dans les ceintures de roseaux qui subsistent, mais sa population n'a pas été quantifiée.
Zone de grand intérêt pour les oiseaux migrateurs et hivernants dont les espèces suivantes : Canards colverts et souchets, Sarcelle d'été, Oie cendrée, Fuligule milouin, Foulque macroule, Combattant varié, Spatule blanche et Vanneau huppé. Notons également la présence d'un dortoir hivernal régulier de Grande Aigrette comptant jusqu'à 50 individus.
INTERET BOTANIQUE :
La berge sud de l'étang accueille une végétation eutrophile à Renoncule scélérate (Ranunuculus sceleratus) et Potentille couchée (Potentilla supina) sur les vases exondées, en avant de la roselière. La Morène (Hydrocharis morsus-ranae) y est ponctuellement présente. Les deux naïades (Najas minor et N. marina) se développent dans la partie la moins profonde de l'étang, en contact avec la berge.
La queue sud-ouest permet le développement de végétations pionnières des vases exondées : communauté à Bident penché (Bidens cernua) en retrait, puis communauté à Scirpe à inflorescence ovoïde (Eleocharis ovata), et Elatine à six étamines (Elatine hexandra), espèce eutrophile ayant remplacé l'Elatine à long pédoncule (Elatine macropoda) historiquement présente sur le site, mais aujourd'hui disparue.
La grande Douve (Ranunculus lingua) n'a pas été revue récemment. Sa disparition présumée est logiquement corrélée à la nette régression de la phragmitaie ces dernières années.
La ZNIEFF englobe la totalité de l'étang et de la ceinture boisée attenante depuis sa création. Lors de la révision (2017), le choix a été fait de ne pas modifier ses contours, car les connaissances des marges de la ZNIEFF ne sont pas satisfaisantes, en raison d'accès impossibles notamment sur la partie nord et ouest.
