ZNIEFF 540007571
LANDES DU TERRIER DES PLANTES ET BOIS MOREAU

(n° régional : 00000520)

Commentaires généraux

Alternance de milieux à forte valeur patrimoniale régionale sur dépôts détritiques tertiaires, présentant différents degrés d'hygrométrie (prairies de fauche hygrophiles oligotrophes, landes atlantiques, aulnaies marécageuses, bas-marais, fourrés à Myrica gale...) et accueillant une part très importante des espèces déterminantes et protégées rencontrées dans la Double saintongeaise.

INTERET BOTANIQUE : très élevé

Outre le cortège complet des landes calcifuges du Centre-Ouest (5 Ericacées, Avoine de Thore, Agrostide de Curtis, Siméthis à feuilles planes...) présence d'éléments très rares : deux espèces à très fort enjeu de conservation se trouve sur le secteur : la Littorelle à une fleur (Littorella uniflora), qui trouve ici 2 de ses 3 stations départementales connues à ce jour, et la Laîche puce (Carex pulicaris) en régression en plaine et qui ne se rencontre qu'en 3 stations dans le département. Parmi les autres espèces emblématiques de la Double saintongeaise, citons : la Phalangère à fleurs de Lis (Anthericum liliago), la Cicendie filiforme (Cicendia filiformis), la Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica), le Piment royal (Myrica gale), le Saule rampant (Salix repens)... La station de Selin à feuilles de Carvi (Selinum carvifolia) n'a pas été revu récemment, mais constituait la seul station picto-charentaise.

INTERET FAUNISTIQUE : très élevé

La présence de nombreux plans et cours d'eau rend le site très fonctionnel pour les espèces aquatiques et semi-aquatiques, dont la Cistude d'Europe, ayant fait l'objet d'un suivi télémétrique pluriannuel au sud du périmètre. Cette espèce trouve sur le secteur l'ensemble des milieux nécessaires à l'accomplissement de son cycle biologique (alimentation, reproduction, ponte, hivernation).

La richesse des milieux naturels (notamment les landes et les prairies humides, pauvres en matière organique) explique la présence de nombreuses espèces patrimoniales et emblématiques de la Double saintongeaise : Fauvette pitchou, Engoulevent d'Europe, Triton marbré, Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), Fadet des laiches (Coenonympha oedippus), Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata), Criquet migrateur (Locusta migratoria gallica), Criquet tricolore (Paracinema tricolor), Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum), Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa)...

Site présentant en fonction des secteurs un excellent état dynamique mais restant très menacé par les enrésinements. La fonctionnalité peut être mise en péril par la construction récente d'une ligne ferroviaire à grande vitesse.

Commentaires sur la délimitation

Commentaires antérieurs : Légères modifications du contour de 1986 visant à une meilleure homogénéité. Le "coeur patrimonial" de la ZNIEFF est constitué par le vallon humide principal et les combes latérales, ainsi que par les versants couverts de landes. Les chênaies pédonculées du "plateau" (altitude supérieure à 100m) sont, en principe, exclues.

Actualisation 2019 : En 2019, le périmètre a été élargi aux bassins versants du Châteauroux, des Quatre-Puits et de l'Agrière, sur les secteurs renfermant les plus forts enjeux de conservation (dans l'état actuel des connaissances), notamment les étangs à Littorelle et à Cistude. Les blocs prairiaux interstitiels, hébergeant systématiquement au moins une espèce déterminante ont été intégrés. Ces derniers assurent de surcroît un rôle fonctionnel considérable pour la faune.

Le premier périmètre (Terrier des plantes), a été élargi au nord  et à l'ouest sur des zones aux caractéristiques comparables, justifiant la nouvelle désignation : "Terrier des plantes et Bois Moreau". A l'image du périmètre initial, les nouvelles surfaces hébergent des habitats patrimoniaux typiques de la Double saintongeaise qui justifient pleinement leur intégration à la ZNIEFF. Ces dernières accueillent une faune et une flore comparables à celles décrites sur l'ancien périmètre.

Certains secteurs sans données d'espèces déterminantes ont été intégrés en raison de la présence d'habitats favorables (sur la base des orthophotographies), similaires a ceux présents dans l'ancien périmètre.