Petit vallon calcaire latéral au fleuve Charente : plateau avec bois sempervirents à Chêne vert et Filaire, et pelouses xéro-thermophiles enclavées; micro-falaises calcaires ombragées, localement avec source. Aulnaie-frênaie eutrophe et mégaphorbiaies en fond de vallée. Quelques cavités souterraines naturelles ou artificielles.
INTERET BOTANIQUE et PHYTOCENOTIQUE :
Présence de diverses plantes rares et/ou menacées au sein de divers habitats patrimoniaux :
- des pelouses et ourlets : Pâquerette pappuleuse (Bellis sylvestris), taxon laté-méditerranéen en disjonction d'aire, longtemps considéré comme endémique du Centre-Ouest, protégée régionale, Ophrys sillonée (Ophrys sulcata), en régression mais encore présente en plusieurs coteaux de la Charente, Ophrys du Massif de l'Argenson (Ophrys argensonensis), endémique du Centre-Ouest, Renoncule à feuilles de graminée (Ranunculus gramineus), protégée régionale
- de la chênaie verte : Filaire intermédiaire (Phillyrea media), protégée régionale, Laîche digitée (Carex digitata), en limite d'aire occidentale.
- des falaises calcaires suintantes : Capillaire de Montpellier (Adiantum capillus-veneris)
- des prairies et boisements frais de fond de Vallon : Millepertuis androsème (Hypericum androsaemum), etc.
Grand intérêt phytosociologique de 2 associations végétales synendémiques de Charente-Maritime : l'association de boisement thermophile à Filaire et Chêne vert (Phillyrea latifoliae - Quercetum illicis), et l'association de pelouse xérophile à Pâquerette pappuleuse et Fétuque de Léman (Bellidi pappulosae - Festucetum lemanii).
INTERET FAUNISTIQUE :
Présence de quelques abris sous-roche et caves d'habitations abritant des Chiroptères en période de transit ainsi qu'en hivernage. On notera en particulier la présence, en petits effectifs, du Grand Rhinolophe (non revu depuis 1998), du Petit Rhinolophe ainsi que du Murin à oreilles échancrées.
Zone de transit et d'alimentation d'intérêt majeur, notamment pour :
- les colonies de mise bas des cavités de Saint-Savinien (Grand Murin et Minioptère de Schreibers), seules colonies connues de Charente-Maritime.
- les espèces utilisant les cavités de Saint-Savinien en période de transit et d'hibernation (Grand rhinolophe, Murin à oreilles échancrées principalement). Les cavités du réseau Natura 2000 de Saint-Savinien constituent un des plus importants sites pour l'hibernation à l'échelle nationale (plus de 800 individus).
Intérêt entomologique avec la présence des Azurés du serpolet (Phengaris arion) et de la Coronille (Plebejus argyrognomon) sur les pelouses relictuelles.
La présence du Cuivré des marais (Lycaena dispar), notée jusqu'en 2010, mériterait d'être confirmée suite à l'évolution naturelle de la plupart des mégaphorbiaies vers l'Aulnaie-Frênaie.
Quelques mégaphorbiaies subsistent au sein du lit mineur du Charenton. Elles sont le siège de la reproduction de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), dont les populations semblent aujourd'hui relativement fragmentées.
Légères modifications du périmètre par rapport à celui de 1986 : intégration de bosquets vers l'est, en continuité avec la chênaie verte à Filaria. Le camp de vacances (bungalows) reste inclus car il abrite encore d'importantes surfaces de pelouses calcicoles.
En 2018, le contour existant a été modifié de manière à :
- intégrer la partie aval de la zone humide, à l'extrême sud-ouest du site, où plusieurs chanteurs de Cigale argentée ont été détectés et où subsistent quelques patchs de mégaphorbiaie ;
- intégrer des pelouses calcicoles relictuelles à Maculinea arion et Plebejus argyrognomon au sud du Village vacance des Chênes verts et à l'est de la route départementale 119 ;
- exclure la zone pavillonnaire au dessus du lavoir de Barbaras, dont l'entretien à des fins ornementales ne justifie plus l'intégration d'enjeux liées aux pelouses calcicoles ;
- exclure le Village vacance des Chênes verts, dont l'aménagement a fortement dégradé le sous-étage de la chênaie verte, les pelouses à Ophrys sulcata à proximité immédiate ont bien été conservées ;
- exclure les chênaies vertes à l'est de la D119, déconnectées du vallon et exemptes de Phillyrea, dont l'intérêt phytocénotique est amoindri ;
- exclure une parcelle cultivée au nord de la zone.