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Complexe caractéristique de la Double saintongeaise de landes, prairies, tourbières, boisements, étangs et ruisseaux. Ces milieux se développent sur des sols acides argilo-sableux parfois très hygromorphes. Parmi les habitats les plus remarquables, on retrouve :
- les landes humides atlantiques méridionales, qui se développent sur les secteurs engorgés et sur lesquelles existent encore quelques belles stations de Myrica gale. Elles sont localement menacées par l'enrésinement et résultent parfois d'un abandon de la vocation sylvicole suite aux tempêtes successives.
- les landes plus mésophiles à Erica et Ulex, recouvrant des surfaces parfois conséquentes. Elles hébergent de belles populations de Fauvette pitchou, de Tarier pâtre et d'Engoulevent d'Europe.
- des saulaies et aulnaies marécageuses, principalement le long du lit majeur des cours d'eau. Ces dernières présentent généralement une strate herbacée riche en fougères dont l'Osmonde royale (Osmunda regalis). C'est également au sein de ces formations que l'on peut trouver la Laîche étoilée (Carex echinata).
- des tourbières basses à Carex, très localisées et souvent relictuelles hébergeant entre autre Drosera rotundifolia. Cet habitat subsiste notamment en bordure de l'étang Levrault, où il ne couvre que quelques mètres carrés. Le secteur a été fortement dégradé durant l'été 1996 par le creusement de l'étang ouest pour la réalisation d'un plan d'eau DFCI. Le passage d'engins lourds sur les tapis de sphaignes de l'étang est et la pose d'une buse sous la route a modifié les échanges hydrauliques entre ces 2 étangs.
- les chênaies acidophiles, qui présentent localement un stade de vieillissement intéressant pour certains oiseaux (nidification probable à certaine de Pic noir, Torcol fourmilier, Bouvreuil pivoine).
Parmi les nombreux intérêts faunistiques, notons la présence de Somathochlora flavomaculata et de Lestes dryas favorisées par la représentativité de milieux paratourbeux. Coenonympha oedippus évolue quant à lui sur la plupart des habitats de landes humides. Des populations plus localisées d'Euphydryas aurinia sont notées sur les milieux prairiaux oligotrophes.
Si leur présence n'est pas avérée sur le site, la Loutre et le Vison d'Europe sont fortement suspectés.
Le périmètre a été délimité de manière à intégrer l'essentiel des habitats d'intérêt représentatifs de la ZNIEFF. Il inclue à ce titre les landes humides, prairies, vallées alluviales et boisements naturels dont la proximité justifie une interfonctionnalité et le regroupement.
L'entité nord se prolonge à l'ouest sur les boisements marécageux le long des Nauves de Berdot. A l'est de la route départementale 145, la limite nord correspond par commodité géographique au lit mineur du ruisseau, intégrant des parcelles enrésinées au sein desquelles il existe encore des enjeux biologiques liés aux milieux landicoles.
Au nord-ouest de l'entité sud, les parties humides des pinèdes ont été intégrées. Ces dernières hébergent notamment le Fadet des laîches.
