Petit ensemble morcelé de pelouses calcicoles mésophiles sur une ligne de coteaux calcaires marneux.
INTERET BOTANIQUE et PHYTOCENOTIQUE :
Présence de l'Ophyrs jaune (Ophrys lutea), dans une de ses 5 stations départementales. L'espèce n'a pas été revue depuis 2013, mais le bastion charentais de l'espèce (coteaux du Montmorélien), à une trentaine de kilomètres laisse envisager une réobservation possible.
Site représentatif ("locus typicus") de la sous-association à Cirse tubéreux d'un groupement végétal synendémique du sud de la Charente-Maritime, l'association à Carthame mou et Brome érigé (Carthamo mitissimi - Brometum erecti cirsietosum tuberosi) (V.BOULLET, 1986).
INTERET FAUNISTIQUE :
Cortège avifaunistique typique des pelouses calcicoles en pleine dynamique progressive mêlant des espèces relictuelles de la mosaïque pelouses/fruticées (Hypolaïs polyglotte, Fauvette grisette...) à des espèces plus franchement sylvicoles (Geai, Pigeon ramier...). Une espèce déterminante niche sur le site en petits effectifs : la Pie-grièche écorcheur.
Plusieurs insectes indicateurs des pelouses sèches, dont certains déterminants :
+ Population isolée de la Decticelle frêle Yersinella raymondii, dont la Charente-Maritime héberge les populations les plus septentrionales de France. Plusieurs dizaines d'individus dans les ourlets et fruticées.
+ Présence du Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata)
+ Présence de l'Empuse pennée (Empusa pennata), proche de sa limite septentrionale de répartition.
+ Présence du Sylvandre Hipparchia fagi et du Mercure Arethusana arethusa, peu communs dans le département.
DYNAMIQUE :
Site très dégradé depuis sa description en 1987 :
+ dynamique progressive très active sur ces calcaires marneux : développement rapide des fruticées à Tamier et Viorne lantane (Tamno communis - Viburnetum lantanae), pénétration des pelouses par des semis d'espèces introduites en périphérie (robinier);
+ "valorisation" arboricole des pelouses par plantations diverses (noyers, pins).
Historique de la zone : "Périmètre de 1987 maintenu bien que le site soit aujourd'hui très morcelé : les lambeaux relictuels de pelouses sont dispersés sur toute la ligne de coteaux, séparés par des bandes cultivées en céréales, des plantations de pins ou de noyers, des fruticées denses à Viorne et Aubépine etc."
Actualisation 2018 : l'actualisation des coutours a consisté à prendre en compte les seuls habitats de pelouse calcicole et de milieux associés (fourrés et fruticées notamment), comprenant les boisements pionniers spontanés à Chêne tauzin ainsi que les quelques secteurs enrésinés présentant encore un potentiel de restauration.