ZNIEFF 540030004
COTEAU DES MAJESTES

(n° régional : 16116005)

Commentaires généraux

Le Coteau des Majestés est situé dans le sud-est du département de la Charente, dans un secteur vallonné appelé Montmorélien. Le site, qui s'étend sur près de 20 hectares, est composé d'un coteau de calcaires marneux orienté au sud-ouest qui occupe la rive droite d'un petit ruisseau affluent de la Tude, bordé de prairies humides. On peut y observer une remarquable continuité dans le gradient d'humidité, du plus engorgé au plus sec, ce qui devient rare en Poitou-Charentes.

INTERET PHYTOCENOTIQUE :

La végétation y est particulièrement bien conservée et forme encore un continuum dans le gradient d'humidité : fond de vallée occupé par des prairies humides, pentes du coteau abritant une mosaïque de boisements thermophiles et de pelouses calcicoles dans un remarquable état de conservation.

INTERET BOTANIQUE :

Les pelouses et prairies présentent un cortège végétal très diversifié, avec notamment de nombreuses espèces d'orchidées, certaines étant rares dans la région Poitou-Charentes : Sérapias à labelle allongé (Serapias vomeracea), Ophrys silloné (Ophrys sulcata), Epipactis de Mueller (Epipactis muelleri) dans les zones sèches ; Orchis élevé (Dactylorhiza elata) dans le fond humide.

INTERET ENTOMOLOGIQUE :

L'entomofaune y est également très riche : on peut observer le Damier de la succise et le Cuivré des marais dans les prairies humides tandis que les pelouses sèches abritent l'Azuré du serpolet et la Virgule, ainsi qu'un intéressant cortège d'orthoptères, avec notamment la Decticelle des friches et le Sténobothre ligné. Le ruisseau abrite une petite population d'Agrion de Mercure et de Caloptéryx hémorrhoïdal.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre englobe la partie en coteau d'exposition N-O occupée par une végétation thermophile d'ourlets et pelouses calcicoles dans laquelle se développe les espèces déterminantes. Une entité de boisement thermophile de recolonisation au N du site est intégrée pour compléter la mosaïque des milieux, puisque directement lié (en termes de dynamique et de physionomie) aux ourlets calcicoles en contact. Quelques prairies humides directement en contact avec le coteau et en bon état de conservation (présence de Dactylorhiza elata) sont également intégrées.