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Baie soumise aux phénomènes de marées, formant une véritable "mer" intérieure au sein de l'île de Ré, bordée d'anciens marais salants pour partie abandonnés et pour partie reconvertis en bassins conchylicoles ou piscicoles.
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
Zone d'intérêt exceptionnel pour la reproduction, la migration ou l'hivernage de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau (laro-limicoles, anatidés et grands échassiers). Unique site de reproduction régional pour la Sterne pierregarin, la Mouette rieuse, la Mouette mélanocéphale, les goélands brun, marin et leucophée. Site important pour le Tadorne de Belon, la Gorgebleue à miroir et le Pipit maritime.
INTERET BOTANIQUE :
Intérêt essentiellement phytocénotique avec la présence d'une douzaine de blocs de prés salés distribués sur le pourtour de la baie du Fier, celui faisant face à la RN de Lileau des Niges étant, avec 60 Ha de superficie, l'un des plus vastes du littoral régional : séquences plus ou moins complètes ou tronquées selon les localités et la nature des substrats des communautés halophiles thermo-atlantiques (PUCCINELLIO-ARTHROCNEMETUM FRUTICOSI, AGROPYRO-SUAEDETUM VERAE, AGROPYRO-INULETUM CRITHMOIDIS, LIMONIETUM AURICULAEURSIFOLII-DODARTII, SALICORNIETUM EMERICI etc). Sur la haute slikke existent des herbiers importants de la phanérogame marine Zostera noltii.
A l'intérieur des digues, la végétation, soumise aux actions anthropiques actuelles ou historiques, est plus perturbée. On notera toutefois la grande extension des herbiers de Ruppia maritima (CHAETOMORPHO-RUPPIETUM MARITIMAE) dans les bassins des anciens marais salants où règnent des conditions lagunaires (eaux poly-halines, fortes fluctuations de niveau, impact humain faible ou nul etc.).
Sur le plan floristique, l'intérêt de la zone est globalement faible et ne peut se comparer notamment à la très riche flore des milieux dunaires voisins.
Cette zone réunit dans un ensemble cohérent les anciennes ZNIEFF jusqu'alors disséminées. Elle englobe la totalité du Fier d'Ars, le Banc du Bûcheron, la Réserve Naturelle de Lileau des Niges et de nombreuses parcelles d'anciens marais salants. Sont exclus les secteurs d'activité ostréicole ou piscicole intensive et peu fréquentés par les oiseaux. La héronnière du Martray est incluse.
