Vallée sèche avec pelouses et boisements thermophiles.
La démarche de valorisation patrimoniale est ici originale, puisque c'est le maire actuel, ornithologue amateur, qui a suscité l'inventaire botanique (à travers le CREN) avant prise en charge de l'emprise de la vallée délaissée par l'agriculture et en voie d'embroussaillement.
ENJEUX ENTOMOLOGIQUE : Très fort
Cortège relativement similaire à la vallée de Vaux juste au Nord. Espèces caractéristiques des pelouses sèches et autres milieux thermophiles et secs.
Présence du Mercure (Arethusana arethusa), de l'Azuré du Serpolet (Phengaris arion), de l'Azuré des Coronilles (Plebejus argyrognomon) et de l'Argus bleu-nacré (Lysandra coridon) pour les Rhopalocères. Il s'agit du cortège caractéristique des pelouses sèches et rocailleuses. La Thècle de l'Orme (Satyrium w-album) et le Sylvandre (Hipparchia fagi) sont aussi connus, mais fréquentent plutôt les parties boisées.
La mention de l'Argus frêle (Cupido minimum) entre les années 2001 et 2005 renforce cet interêt. Sa présence doit cependant être actualisée, aucune nouvelle mention n'a été faite depuis ces années.
Enfin, l'Azuré du Plantain (Polyommatus escheri) mentionné dans les années 1994 à 1996 reste l'espèce à plus fort enjeux pour le site (3 stations en Deux-Sèvres, dont 2 historiques). L'Astragale de Montpellier, sa plante hôte, est toujours abondante et bien répartie sur la vallée, et l'espèce doit être recherchée spécifiquement afin de statuer sur sa disparition ou non du site.
Concernant les Orthoptères, d'importantes populations du Sténobothre de la Palène (Stenobothrus lineatus) sont mentionnées dans la vallée de Fourbeau, espèce caractéristique des pelouses sèches rases.
Pour ce qui est des Odonates, plusieurs espèces fréquentent la vallée, comme l'Oxycordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et le Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii). Ces 2 dernières se reproduisent dans le petit ruisseau au fond du vallon, mais l'Agrion de Mercure n'a plus été observé depuis 2003.
INTERET BOTANIQUE : fort
Douze espèces végétales déterminantes ont été observées récemment sur le site. Celui-ci abrite un beau cortège d'espèces de pelouses calcaires vivaces : Astragale de Montpellier (Astragalus monspessulanus), Fumana à tiges retombantes (Fumana procumbens), Trinie glauque (Trinia glauca), et de tonsures à annuelles : Micrope dressé (Bombycilaena erecta), Buplèvre du Mont Baldo (Bupleurum baldense). Le site se caractérise aussi par son cortège de messicoles :Campanule à petites fleurs (Campanula erinus), Caucalis à fruits plats (Caucalis platycarpos), Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris), Renoncule des champs (Ranunculus arvensis). Quelques espèces d'ourlets thermophiles complètent la liste.
INTERET MYCOLOGIQUE :
Malgré une connaissance très lacunaire, présence avérée de l'Hygrophore à spores subglobuleuses (Hygrocybe subglobispora), coté en danger critique d'extinction (CR) sur la liste rouge des champignons du Poitou-Charentes.
Limites de la vallée sèche.
Les principales modifications apportées au périmètre en 2019 sont :
- La parcelle de culture au Sud a été retirée du zonage ZNIEFF (absence d'enjeux).
- Une jeune plantations de Chênes truffiers et/ou Noyers a été retirée sur la frange Ouest de la ZNIEFF (absence d'enjeux).
- Affinage plus ou moins important des contours de l'ensemble de la vallée, pour une meilleure cohérence écologique avec une délimitation basée sur la photo-interprétation des habitats.