Constituant l'une des dernières pelouses calcicoles du sud niortais, elle s'en distingue également par un cortège floristique exceptionnel, avec notamment la seule station de Sabline des chaumes (Arenaria controversa, endémique française et protégée nationale) actuellement connue en Deux-Sèvres.
INTERET BOTANIQUE :
Au cours du XXe siècle, 3 populations de Sabline des chaumes ont été signalées en Deux-Sèvres par B. Souché. La station du Bois de la Noue a été découverte en 1983 par Gaston Bonnin (DSNE), c'est la seule qui subsiste en Deux-Sèvres depuis le début du XXIème siècle. Il s'agit d'une population en limite d'aire (nord-ouest) pour l'espèce.
Les effectifs de cette population, suivie précisément depuis 2011 par DSNE, progressent de façon exponentielle grâce à la gestion conservatoire développée sur le site (quelques dizaines d'individus en 2011, plusieurs dizaines de milliers en 2016).
Cinq autres espèces à enjeux sont recensées sur le site, dont 3 sont historiquement signalées : Sisymbre rude (Sisymbrella aspera - protégée régionale), Adonis annuelle (Adonis annua), et Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris).
INTERET HABITATS :
Le site du Bois de la Noue abrite des pelouses calcicoles semi-arides et constitue un îlot de pelouses calcaires patrimoniales isolé au milieu d’un paysage cultivé, ce qui renforce l’intérêt de le conserver.
Au nord du site affleurent des dalles calcaires. Plus on descend vers le sud et plus le sol épais et marneux procure des conditions hydrophiles. Ainsi on retrouve de façon relictuelle au nord du site des végétations pionnières d'annuelles sur les dalles calcaires et des pelouses calcaires vivaces en mosaïque avec ces communautés d'annuelles. En direction du sud, les milieux ouverts évoluent vers des prairies humides. Quelques boisements sont présents au sud du site ; il s’agit de frênaies mésohygrophiles dont une parcelle abrite une importante population de Fritillaire pintade.
INTERET ENTOMOLOGIQUE :
Plusieurs insectes patrimoniaux sont signalés sur le site : Azuré des cytises (Glaucopsyche alexis), Ascalaphe ambré (Libelloides longicornis), Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus), Criquet des pelouses (Chorthippus mollis), Criquet des grouettes (Omocestus petraeus) et Sténobothre commun (Stenobothrus lineatus) et du Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata). Les richesses spécifiques sont bonnes mais avec une densité faible d'effectifs.
INTERET ORNITHOLOGIQUE :
L'Oedicnème criard niche à l'intérieur de la ZNIEFF, alors que la Pie-Grièche écorcheur niche à proximité immédiate et utilise la ZNIEFF comme terrain de chasse.
INTERET BATRACHOLOGIQUE
Présence du Pélodyte ponctué et de la Rainette verte.
Pelouse calcaire limitée par la RD au nord, l'enclos du tranformateur au sud et les limites de parcelles à l'est et à l'ouest, ainsi que la plaine céréalière entourant la majorité du site.
Ajustement du périmètre en 2018 avec retrait de la ZNIEFF d'une zone d'extension de l'enclos du transformateur.
Le périmètre n'inclut pas les plus importantes populations de Sabline des chaumes, présentes à l'intérieur de la zone clôturée du transformateur (zone de présence des infrastructures électriques), étant donné le milieu dans lequel elle se développe : dalles calcaires ayant reçu, plus ou moins selon les zones, des apports de diorite, et ayant subi plusieurs années durant, des traitements phytocides. L'arrêt de ces derniers depuis quelques années a permis l'explosion de la population de Sabline avec plus de 60 000 pieds dénombrés en 2016. Depuis, cette population tend à se stabiliser à un niveau moindre.