ZNIEFF 540120085
MARAIS DE TORSET

(n° régional : 08730818)

Commentaires généraux

Ce petit secteur du Marais Poitevin, enclavé dans une vaste zone de cultures céréalières, présente un intérêt paysager certain dû à une mosaïque de petits bois, de prairies naturelles et de zones bocagères, le tout traversé par une petite rivière.

Dans le Marais de Torset proprement dit, qui représente une unité hydraulique fonctionnelle, on constate un assèchement estival et un atterrissement du réseau hydraulique dus à un manque d'entretien et à l'irrigation des cultures voisines.

INTERET FAUNISTIQUE :

Oiseaux :

Cette zone héberge quelques espèces d'oiseaux déterminants : Râle des genêts (nicheur en 2001 mais non revu depuis, au bord de l'extinction en Nouvelle-Aquitaine), Râle d'eau, Rousserolle effarvatte, Faucon hobereau, Cigogne blanche et Pie-grièche écorcheur.

Amphibiens:

Le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) s'y reproduit.

Entomofaune:

Le site abrite le Criquet des Larris (Chorthippus mollis), rare espèce localisée principalement au marais poitevin pour le Poitou-Charentes. Le Criquet tricolore (Paracinema tricolor bisignata) est également régulier dans les prairies humides. Parmi les Odonates, on peut citer le Leste dryade (Lestes dryas). Enfin, deux espèces de papillons protégées se rencontrent dans ce marais : le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia).

INTERET FLORISTIQUE :

L'intérêt floristique, de portée locale, réside dans les espèces liées aux canaux et mares ou à leurs bordures : Butome en ombelle (Butomus umbellatus), Véronique faux-mouron (Veronica anagalloides) et aux espèces de prairies humides alcalines : Orchis à fleurs lâches (Anacamptis laxiflora), vulnérable en Poitou-Charentes, Germandrée des marais (Teucrium scordium), Jonc à tige comprimée (Juncus compressus), Scirpe à une écaille (Eleocharis uniglumis). Neuf espèces végétales déterminantes sont recensées sur la ZNIEFF.

Commentaires sur la délimitation

Vallée inondable de la Longève constituée par un marais bocager exploité en prairies naturelles humides ; présence de formations boisées à frênes. La plupart des parcelles de marais cultivées intensivement, situées en périphérie, ont été écartées de la zone en 2019 ainsi que quelques bâtiments et patûres surpiétinées. Le contour a été lissé pour mieux suivre le maillage bocager (sur photos aériennes).