ZNIEFF 540120088
PELOUSE DU RIBALON

(n° régional : 06020876)

Commentaires généraux

Pelouse xérophile sur sables dolomitiques.

INTERET BOTANIQUE :

Pelouse calcicole très sèche sur sables dolomitiques abritant des espèces à fort enjeu de conservation, dont plusieurs stations sont connues dans le Lussacois : Sabline des chaumes (Arenaria controversa, protégée nationale), Renoncule à feuilles de graminée (Ranunculus gramineus, protégée régionale), Bugle de Genève (Ajuga genevensis), Ophrys de l'Argenson (Ophrys argensonensis, endémique du centre-ouest, en danger en Poitou-Charentes). Intérêt également des pelouses ouvertes à annuelles, notamment représentés par l'Alysson à calice persistant (Alyssum alyssoides).

La parcelle est en partie pâturée par des moutons, ce qui en assure la gestion ; mais un surpâturage, notamment au printemps, menace la reproduction de beaucoup d'espèces végétales.

Une exploitation des sables dolomitiques est toujours possible ; un sondage, réalisé en limite de parcelle, est de mauvais augure.

INTERETS ENTOMOLOGIQUES

Ces parcelles en bon état de conservation abritent encore un cortège patrimonial inféodé aux pelouses rases/thermophiles gérées notamment par pâturage. On y retrouve les papillons habituels des pelouses calcaires : Argus frêle (Cupido minimus), Argus bleu-nacré (Lysandra coridon), Mélitée orangée (Melitaea didyma) ou encore l'Azuré du serpolet (Phengaris arion, protégé), tous les 4 déterminants dans la Vienne.

À ces espèces, on peut ajouter un cortège d'Orthoptères intéressants parmi lesquels le Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus) et le Criquet des friches (Omocestus petraeus) sont deux représentants en grande raréfaction dans la Vienne. Notons qu'aucune étude poussée n'a été menée sur ces groupes, il s'agit d'observations fortuites qui laissent présager des découvertes encore intéressantes.

Commentaires sur la délimitation

Pelouse établie sur sables dolomitiques, en surplomb d'un vallon.

En 2018, la ZNIEFF est légérement étendue d'une part pour bien prendre en compte l'ensemble des pelouses sur sables dolomitiques, d'autre part, pour ajouter une partie de friche calcaire, au sein de laquelle le Bugle de Genève (Ajuga genevensis) s'étend, laissant présager une recolonisation possible par les autres espèces de pelouses, si la gestion leur est favorable.