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Le Coteau du Grand Guillon est un remarquable ensemble de pelouses xérophiles, fruticées à buis et chênaies thermophiles. Comme sur les sites voisins des vallées calcaires des abords d'Angoulême, on peut y observer de nombreuses espèces végétales et animales rares, le plus souvent subméditerranéennes. On notera également la présence d'anciennes carrières d'extraction de meules, aujourd'hui colonisées par la végétation.
INTERET PHYTOCENOTIQUE ET BOTANIQUE :
Présence des végétations typiques des pelouses périangoumoisines :
Tonsure annuelle à Sabline des Chaumes (Arenaria controversa, endémique française) et Lin français (Linum leonii), avec la Crucianelle à feuilles étroites (Crucianella angustifolia, environ 5 stations picto-charentaises).
Pelouses du Xerobromion à Crapaudine de Guillon (Sideritis hyssopifolia subsp. guillonii) dans lesquelles se développe un cortège très original pour la région d'espèces à affinité méridionale dont la très grande majorité des stations régionales se développent entre les coteaux de la Charente, l'Angoumois et le Montmorélien : Globulaire commune (Globularia vulgaris), Liseron cantabrique (Convolvulus cantabrica), Armoise blanche (Artemisia alba), etc.
Fourrés et ourlets calcicoles thermophiles abritent le Nerprun des rochers (Rhamnus saxatilis) et le Rosier très épineux (Rosa spinosissima), espèce présente en moins de 5 stations picto-charentaises à l'intérieur des terres.
INTERET FAUNISTIQUE :
Avifaune : présence d'espèces liées aux pelouses buissonnantes, avec la nidification de l'Alouette lulu (Lullula arborea), de l'Engoulevent d'Europe (Caprimulgus europaeus) et de la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio).
Entomofaune : riche cortège de lépidoptères rhopalocères des pelouses sèches, avec l'Azuré du serpolet (Maculinea arion), l'Hespérie du carthame (Pyrgus carthami), le Mercure (Arethusana arethusa) et le Sylvandre (Hipparchia fagi). Les zones pierreuses accueillent le Criquet des grouettes (Omocestus petraeus) et le Tétrix déprimé (Tetrix depressa). L'Empuse (Empusa pennata), mante méditerranéenne en limite nord de répartition, fréquente également les pelouses du site.
Le périmètre de la zone est calé sur la présence des habitats de pelouses et boisements thermophiles. La bordure est du site est occupée par des prairies pâturées de façon intensives et aucun intérêt floristique n'y a été observé, tout comme le prolongement du coteau au sud du Grand Guillon. La partie centrale est occupé par des friches et cultures.
