Cette ZNIEFF de type 2 a été inventoriée en 1984 pour sa valeur biologique potentielle et notamment pour son peuplement de mammifères, ce qui a aboutit à une immense ZNIEFF dont les limites sont parfois difficiles à justifier.
L'évolution de la méthodologie de l'inventaire des ZNIEFF d'une part et l'évolution de l'occupation du sol, d'autre part, obligent à revoir fortement la délimitation de la ZNIEFF ainsi que le descriptif de son contenu.
Il s'agit désormais essentiellement d'une zone centrée sur le réseau hydrographique de l'Osse, de la Gélise et de l'Auzoue.
L'intérêt patrimonial réside essentiellement dans la présence de la Loutre, espèce dont les populations sont encore fragile, même si l'on observe une nette progression de sa répartition depuis quelques années.
Le vison d'Europe, autre espèce phare de cette ZNIEFF, n'a plus été revue depuis janvier 2003. A l'inverse, une population importante de visons d'Amérique est observée sur ces 3 cours d'eau. Il est probable que les 2 éléments soient corrélés et qu'il faille considérer le vison d'Europe comme provisoirement disparu de la ZNIEFF.
Depuis la création de cette ZNIEFF, les plantations de peupliers ont très fortement progressé sur le lit majeur des rivières, homogénéisant le paysage et diminuant très fortement les niches écologiques disponibles pour la faune.
Les connaissances actuelles sur la faune et la flore de cette ZNIEFF sont très incomplètes ou très anciennes. La mise en place du document d'objectifs du site Natura 2000 de la Gélise devrait toutefois permettre de combler ces lacunes.
La ZNIEFF d'origine englobait une vaste portion des bassins versants de l'Osse et de la Gélise mais cette délimitation ne peut plus se justifier. En fonction de l'évolution de l'occupation du sol (forte progression des terres cultivées et des plantations) et des connaissances récentes limitées sur les espèces, la nouvelle délimitation intègre en priorité le réseau hydrographique et ses berges immédiates, en raison de la présence de la loutre et peut-être du vison d'Europe.
Quelques exceptions sont faites pour intégrer des boisements de feuillus marqués par la présence du chêne liège ou des coteaux calcaires dont l'intérêt patrimonial est connu, toujours en connexion forte avec le réseau hydrographique primaire ou secondaire. Il s'agit de la confluence de la Gélise et de l'Auzoue, du bois du Padouen et du coteau de Peyroutet.
Les plantations de pins sont systématiquement exclues. Les plantations de peupliers et les cultures sont généralement exclues, sauf si elles sont incluses dans une unité hydraulique fonctionnelle.
Les connaissances trop limitées en Aquitaine n'ont pas permis de faire le lien avec les ZNIEFF du Gers, concernant la Gélise et l'Auzoue.