Ce tronçon de marais s’étend au sud du Cap de Prat (marais du Labiney, Mourey, Lespau et Roussignan).
L’alimentation en eau est liée à l’affleurement de la nappe ainsi qu’aux apports des nappes sous dunaires. Cette zone est caractérisée par une série de cuvettes d’altitude plus élevée que celle des marais de la Perge et du Gua dont les eaux vont s'écouler dans la Gironde.
Au sud, au niveau des palus de Molua, les systèmes humides appartiennent à la chaîne des étangs médocains, et sont directement liés au régime hydrostatique du lac d’Hourtin GEREA, 1981).
Entre ces deux zones, les marais de Roussignan, non inclus dans la ZNIEFF, servent de zone d’interfluve, avec une altitude de 16 m.
Ce chapelet de dépressions marécageuses est caractérisé par une fermeture progressive et importante du milieu, la répartition des milieux ouverts et fermés varie en fonction des années et des pratiques humaines.
L'évolution des marais est fonction des pratiques de gestion. Certains milieux ne sont plus entretenus et se referment, le marais de Labiney étant le plus marqué par ce phénomène.
D'autres sont investis par les chasseurs, au minimum pour la création de plans d'eau (lacs de tonne), le marais de Lespau nord étant le plus concerné par ce type d'aménagement.
Le drainage de la zone périphérique pour la plantation de pins accélère la fermeture du milieu.
Sur le marais de Lespau sud il existe un projet de gestion écologique porté par l'ACCA de Naujac (préservation des boisements humides, ouverture du milieu, aménagement de zones à végétation rases).
Malgré ces évolutions, ces marais présentent toujours un intérêt floristique important et un potentiel de restauration élevé. On notera entre autres la présence de l'ombellifère endémique d'Aquitaine, le faux-cresson de Thore.
En raison du fort degré d'humidité des terrain et de leur inondabilité, la ZNIEFF joue également un rôle important pour les amphibiens. Les autres groupes faunistiques nécessiteraient des études complémentaires car le potentiel d'accueil est élevé.