Ce marais fait partie du chapelet de marais de la rive gauche de l'estuaire de la Gironde (haut médoc), caractérisés par un marais mouillé (dépression tourbeuse pré-flandrienne, généralement inondé l'hiver) fermé du côté de l'estuaire par un marais asséché (dépôts argileux flandriens appelés "palu", généralement cultivés ou urbanisés).
Ce marais est très fortement cultivé et les milieux naturels ou semi-naturels ne subsistent que sous forme de taches plus ou moins importantes, dispersés sur le marais, essentiellement sur sa périphérie. Ces taches sont en majorité constituées de boisements (forêts mixtes de chênes, frênes et ormes), auxquels s'ajoutent quelques zones de mégaphorbiaies, quelques prairies humides à l'aval et, sur une légère butte calcaire, une formation de pelouses sèche et une prairie mésophile de fauche.
Ces quelques éléments permettent la présence d'espèces rares et protégées telles que l'agrion de Mercure, lze cuivré des marais et le damier de la succise.
Il est peu probable que les cultures progressent encore sur ce marais, en revanche, il n'est pas certain que les superficies disponibles d'habitats d'espèces, faibles et dispersées, permettent la préservation de populations stables des espèces rares de lépidoptères.
La ZNIEFF est caractérisée par la présence régulière et permanente d'espèces et d'habitats déterminants qui ne sont pas présents sur les terres agricoles environnantes. En revanche, le marais est fortement cultivé et son occupation du sol ne diffère pas vraiment de celle qui l'environne. La délimitation est basée sur la topographie et la pédologie, les terrains bas, humides et paratourbeux caractérisant le marais, même s'ils sont cultivés. La ZNIEFF constitue également une unité hydraulique qui comprend un réseau de fossés et canaux reliés à l'Estey d'Un et au chenal de Calon.