ZNIEFF 720002376
MARAIS DE LA RIVE ORIENTALE DE L'ETANG DE LACANAU

(n° régional : 35020005)

Commentaires généraux

Comme toutes les rives orientales des étangs littoraux, dont le profil est en pente douce, celles de l'étang de Lacanau offrent un intérêt écologique majeur.

Le profil des berges permet en effet le maintien de milieux oligotrophes (sur fond sableux et recouverts d'une fine lame d'eau) où se développent des espèces rares et menacées telles que la lobélie de Dortman ou la litorelle.

En allant vers les rives exondées, les milieux rencontrées évoluent vers les formations riveraines à petits ou grands scirpes, aux formations à Rhynchospora et à la lande humide sur substrat paratourbeux. Là encore, diverses espèces rares et protégées se développent (faux cresson de Thore, drosera à feuilles rondes).

Ces différents milieux sont également favorables à l'accueil d'une faune diversifiée et en particulier à la loutre et à la cistude d'Europe (la présence du vison d'Europe est probable mais non confirmée par les piégages réalisés entre 1997 et 2001).

La ZNIEFF s'étend assez loin des rives en raison de l'existence de vastes et profondes dépression où se développent des habitats humides variés, plus colonisés par les ligneux (dont des bois à bouleaux et sphaignes). Ces milieux favorisent la présence de nombreuses espèces d'amphibiens, d'oiseaux de champignons, de lichens et de mousses, donc participent à la richesse du site.

Des prospections plus poussées concernant la faune ajouteraient certainement des éléments à l'intérêt écologique et patrimonial de cette ZNIEFF.

Les principales évolutions proviennent de la sylviculture (assainissement et plantation de certaine zones humides ; colonisation des terres non cultivées par le pin maritime). Ponctuellement, les aménagements urbaines et de loisir ont abouti à la destruction complète des milieux rivulaires naturels.

Indirectement, la gestion des niveaux d'eau (limitation du marnage pour favoriser les ativités de loisir), provoque des évolutions appauvrissant les milieux (assèchement de terrains qui étaient autrefois inondés par le marnage de l'étang, couverture permanente en eau de secteurs qui étaient autrefois exondés durant une partie de l'année).

Les rejets provenant des zones urbaines, bien que limités au niveau de cet étang, participent néanmoins à l'eutrophisation progressive du plan d'eau.

Commentaires sur la délimitation

Côté étang, la limite proposée correspond à une situation temporaire (d'après photographies aériennes), les niveau d'eau et les dépôts sableux variant dans le temps. Le critère retenu sur le terrain est d'aller jusqu'à la limite où les terrains sont exondés ou recouverts par une faible hauteur d'eau, au moins une partie de l'année.

Côté terre, sont retenus les milieux humides, inondés par le marnage de l'étang ou les remontées de la nappe superficielle liée à l'étang (lien fonctionnel direct). Les terrains urbanisés, drainés, plantés ou colonisés spontanément par de nombreux pins ne sont pas retenus dans la ZNIEFF. Ces limites ont également été définies d'après photographies aériennes et peuvent être affinées sur le terrain.

Contrairement aux rives de l'étang de Carcan-Hourtin, des boisements de feuillus sur sol humide sont également inclus dans la ZNIEFF. Ceci résulte de la configuration particulière, très tourmentée, du site de Vire Vieille, où se développent des habitats boisés riches et variés.