ZNIEFF 720030031
LA POINTE DE GRAVE

(n° régional : 35930000)

Commentaires généraux

La Pointe de Grave, située à l'extrémité nord du Médoc, entre l'estuaire de la Gironde et le littoral Aquitain, est avant-tout un des principaux couloirs de migration de l'avifaune en Europe de l'ouest, reliant l'Afrique aux pays du nord de l'Europe. L'intérêt ornithologique de ce goulet migratoire est majeur.

Sur le plan phytocénotique et floristique, la Pointe de Grave est aussi une exception régionale puisqu'elle marque une nette originalité du littoral aquitain : dunes non boisée sur sables xérophiles, neutrophile à nette tendance calcarifère, yeuseraie subendémique du centre ouest, marais subhalophile littoral. La flore qui s'y développe est très spécifique, riche en espèces endémiques, souvent rares ou menacées et parfois protégées en région Aquitaine ou en France.

Pour la faune, il s'agit d'un des derniers sites de présence du pélobate cultripède en Aquitaine. La population de cistude d'Europe y est une des plus importantes de l'Aquitaine.

Ces enjeux du patrimoine naturel ne peuvent être isolés à des compartiments bien précis tels que le marais du Logit ou le cordon dunaire. La conservation de certaines de ces espèces devenues rares en France ou en région Aquitaine nécessite une prise en compte de la complémentarité écologique des milieux naturels; cas du pélobate cultripède, de la cistude d'Europe, et de nombreux oiseaux tant en migration qu'en reproduction. C'est donc la spécificité des milieux naturels mais aussi leur organisation en mosaïque et leur connexion qui font la richesse faunistique, floristique et écologique de la Pointe de Grave.

Commentaires sur la délimitation

Cette ZNIEFF de type II comprend la plage et le cordon dunaire, les dunes boisées de la dune de Grave aux "Cantines" à l'embouchure de la Gironde. Elle comprend également l'ensemble du marais du Logit. A l'ouest, la limite inclut les stations d'Ophrys passionnis aux portes des zones industrielles et au sud, elle exclut, outre les zones industrielles et résidentielles, les boisements dominés par le chêne pédonculé et le pin maritime situés au sud de la voie ferré et de la route N215 (milieux fragmentés et isolés).