Situé à environ 850 m d’altitude, le site correspond à un réseau d’environ 90 ha de zones humides de type soligène (dépendant d’un écoulement d’eau), sur des sols tourbeux à paratourbeux le long du ruisseau de Candesoubre et alimentant ce dernier. Les formations tourbeuses actuellement peu turfigènes (peu de végétation produisant de la tourbe) présentent des tourbes sapriques (peu fibreuses).
Les habitats naturels de ces zones humides sont dominés par des formations de bas-marais acides et de prairies humides atlantiques à Molinie. On notera particulièrement la présence de populations de sphaignes, notamment un petit radeau colonisant l’un des plans d’eau.
Parmi la flore recensée, on note la présence d’un cortège d’espèces classiques des tourbières subatlantiques, mais rares à l’échelle du département (seulement 0,3 % des surfaces du département peuvent les accueillir). On y trouve entre autres parmi les moins courantes le Carvi verticillé (Carum verticillatum), la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum polystachion), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), l’Ossifrage (Narthecium ossifragum), le Potamot noueux (Potamogeton nodosus), la Valériane dioïque (Valeriana dioica), la Véronique à écussons (Veronica scutellata), la Violette des marais (Viola palustris), la Campanille à feuilles de lierre (Walhenbergia hederacea) et des sphaignes (Sphagnum sp.).
Pour la faune, un inventaire concernant les syrphes (mouches) a permis d’identifier un cortège de 11 espèces déterminantes. La plupart d‘entre elles sont caractéristiques de milieux ouverts humides (tourbières, prairies humides ou eau courante oligotrophe), mais on trouve également des espèces caractéristiques de la forêt (humide elle aussi) environnante comme Neoascia annexa, Orthonevra nobilis, Parhelophilus frutetorum et Platycheirus tarsalis. On y trouve même une espèce des vieilles pelouses sèches : Merodon aeneus. Cela montre l’intérêt de ces zones humides à proximité de zones plus sèches où les espèces ont plus de mal à trouver de la nourriture en été. De même, elles peuvent servir de zones de nourrissage à des espèces forestières qui y trouveront des fleurs absentes dans les milieux fermés. Parhelophilus frutetorum est une espèce en déclin en France, de même que Platycheirus tarsalis.
La présence du Triton marbré sur certaines zones humides de ce site, vers 850 m d’altitude, est d’autant plus remarquable que nous sommes proches de la limite supérieure altitudinale régionale de l’espèce.
Ces écosystèmes situés en tête de bassin versant assurent en outre des fonctions de régulation du régime des eaux (soutien d’étiage, atténuation des pics de crue).
La limite de la ZNIEFF inclut des zones artificialisées qui ne représentent qu’une fraction du bassin versant hydrologique qui influence la conservation des zones humides du site.
Site incluant les habitats de zones humides et une portion de leur bassin versant topographique arbitrairement limitée par des repères physiques (voirie, pistes, limites de parcelles, points remarquables).