ZNIEFF 730010048
Zones humides des Monts de Lacaune

(n° régional : Z1PZ2220)

Commentaires généraux

Situé à l’est dans les monts de Lacaune, le site correspond au bassin versant des affluents de l’Agout du versant droit de la partie tarnaise amont. Les vallées sont relativement peu encaissées dans leur partie amont, et les zones plus plates anciennement utilisées par l’élevage sont maintenant partagées entre élevage et forêt. La présence de nombreuses sources et zones humides associées à une pluviométrie importante font du site un château d’eau pour l’Agout. Le climat est atlantique avec une forte influence montagnarde sur les points culminants. Avec plus de 1 200 m d’altitude, le pic du Montalet fait partie des points culminants du département. L’altitude moyenne du site se situe autour de 800 m.

Les milieux humides et tourbeux sont les principaux enjeux du site, avec certains habitats ponctuels remarquables, comme ceux à Rhynchospora alba ou à Menyanthes. Les autres milieux tourbeux parfois plus fréquents sur le site restent malgré tout rares dans le département. Suite aux drainages, plantations forestières ou abandons d’utilisation, leur surface et leur état ont fortement régressé depuis une cinquantaine d’années. D’autres habitats déterminants sont plutôt présents dans des zones plus sèches, comme les landes et en particulier celles à Genêt purgatif en limite ouest de répartition, ou celles à myrtilles en limites altitudinales.

De nombreuses plantes remarquables sont liées aux zones humides, et sont très rares dans le département et même la région. C’est le cas du Lycopode en massue (Lycopodium clavatum) ou de la Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis), alors que l’Orchis punaise (Orchis coriophora subsp. coriophora) est plutôt présente dans les milieux plus secs.

D’importants sites de reproduction d’amphibiens sont encore présents.

Même si les connaissances sont fragmentaires pour les insectes, certaines espèces rares sont déjà identifiées comme l’Anthaxie cévenole (Anthaxius sorrezensis), endémique du sud du Massif central.

Les habitats humides, principal enjeu du site, sont dépendants des fonctionnements hydrauliques. Actuellement, ceux-ci sont corrects, ce qui permet d’envisager des actions de restauration ou d’entretien, comme cela est déjà mené dans le cadre du réseau SAGNE ou des actions du CREN MP.

De par la densité, la fonctionnalité et la valeur patrimoniale des zones humides présentes, ce site est exceptionnel pour la région.

Commentaires sur la délimitation

Ce site comprend une partie importante des monts de Lacaune, notamment le réseau hydrographique (bassin versant de l’Agout) et les sagnes de ces derniers.

Malgré l’abondance de plantations de résineux, ce sont avant tout les enjeux liés à la fonctionnalité hydrologique du réseau de sagnes des monts de Lacaune qui justifient les limites de ce site.