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Le site correspond à 55 ha de zones humides de type soligène (dépendant d’un écoulement d’eau), sur des sols tourbeux à paratourbeux alimentant le ruisseau de Biège, affluent du ruisseau des Agrès.
Les formations tourbeuses actuellement peu turfigènes (peu de végétation produisant de la tourbe) présentent des tourbes sapriques (moins fibreuses).
Les habitats naturels de ces zones humides sont dominés par des formations de bas-marais acides et de prairies humides atlantiques à Molinie. On notera particulièrement la présence de populations de sphaignes, de narthéciaies, de cariçaies à Laîche à bec (Carex rostrata), de formations à Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), et de communautés à Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba).
Le cortège floristique rassemble des espèces classiques des tourbières subatlantiques, mais rares à l’échelle du département (seulement 0,3 % des surfaces du département peuvent les accueillir). On y trouve entre autres parmi les moins courantes le Mouron délicat (Anagallis tenella), la Laîche à deux nervures (Carex binervis), la Laîche à bec (Carex rostrata), le Carvi verticillé (Carum verticillatum), le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le Scirpe à nombreuses tiges (Eleocharis multicaulis), la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum polystachion), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), l’Ossifrage (Narthecium ossifragum), le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba), la Violette des marais (Viola palustris) et la Campanille à feuilles de lierre (Walhenbergia hederacea). Également, 7 espèces de sphaignes ont été identifiées notamment Sphagnum fallax, S. denticulatum et S. papillosum. Enfin, notons particulièrement la présence de la Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis) (l’une des 3 stations connues dans le département).
Pour la faune, le Lézard vivipare ainsi que le Triton palmé ont été observés.
Ces écosystèmes situés en tête de bassin versant assurent en outre des fonctions de régulation du régime des eaux (soutien d’étiage, atténuation des pics de crue).
La limite de la ZNIEFF inclut des zones artificialisées qui ne représentent qu’une fraction du bassin versant hydrologique qui influence la conservation des zones humides du site.
Site incluant les habitats de zones humides et une portion de leur bassin versant topographique arbitrairement limitée par des repères physiques (voirie, pistes, limites de parcelles, points remarquables).
