Le site d’environ 83 ha correspond à un ensemble de zones humides de type soligène (dépendant d’un écoulement d’eau), sur des sols tourbeux à paratourbeux, situées à l’aval du ruisseau de la Teillouse avant sa confluence avec le ruisseau des Agrès.
Il s’agit de formations tourbeuses actuellement peu turfigènes (peu d’espèces productrices de tourbe), présentant des tourbes sapriques (moins fibreuses).
Les habitats naturels de ces zones humides sont dominés par des formations de bas-marais acides, de prairies humides atlantiques à Molinie, et par des saussaies marécageuses à Saule cendré (Salix cinerea). On notera particulièrement la présence de populations de sphaignes, de landes humides, de narthéciaies, de cariçaies à Laîche à bec (Carex rostrata) et de communautés à Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba).
La flore est représentée par un cortège d’espèces classiques des tourbières subatlantiques, mais rares à l’échelle du département (seulement 0,3 % des surfaces du département peuvent les accueillir). On y trouve entre autres parmi les moins courantes le Mouron délicat (Anagallis tenella), la Laîche à deux nervures (Carex binervis), la Laîche à bec (Carex rostrata), le Carvi verticillé (Carum verticillatum), le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le Scirpe à nombreuses tiges (Eleocharis multicaulis), la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum polystachion), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), l’Ossifrage (Narthecium ossifragum), le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba), la Violette des marais (Viola palustris) et la Campanille à feuilles de lierre (Walhenbergia hederacea).
Plusieurs espèces animales ont été recensées. Tandis que les boisements avoisinants accueillent le Pic noir, on retrouve le Lézard vivipare, une espèce de papillon, l’Azuré du genêt (Lycaeides idas). On trouve également la Courtillière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) et le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii). Enfin, un arachnide déterminant de l’ordre des opilions : l’Holoscotolemon de Quérilhac (Holoscotolemon querilhaci).
Ces écosystèmes situés en tête de bassin versant assurent en outre des fonctions de régulation du régime des eaux (soutien d’étiage, atténuation des pics de crue).
La limite de la ZNIEFF inclut des zones artificialisées qui ne représentent qu’une fraction du bassin versant hydrologique qui influence la conservation des zones humides du site.
Site incluant les habitats de zones humides et une portion de leur bassin versant topographique arbitrairement limitée par des repères physiques (voirie, pistes, limites de parcelles, points remarquables).