ZNIEFF 730010101
Haute Vallée du Cérou

(n° régional : Z1PZ0529)

Commentaires généraux

La ZNIEFF se trouve sur une partie du cours supérieur du Cérou et de ses affluents, entre le hameau de Labadié en aval et l’amont du lac de Saint-Géraud.

Les versants de ces vallées encaissées sont essentiellement occupés par des bois de feuillus (chênes, châtaigniers, le plus souvent en taillis) et par quelques boisements résineux.

Des affleurements rocheux, de petites parois rocheuses et quelques landes sèches (éricacées, genêts...) ponctuent les raides versants.

Dans la partie amont, le fond des vallées du Cérou et du ruisseau de Boutescure sont occupés par le plan d’eau du barrage de Saint-Géraud (environ 85 ha), dominé par des versants boisés.

Dans le contexte agricole des plateaux herbagers du Ségala, ce complexe de vallées offre des sites de nidification favorables à plusieurs espèces d’oiseaux à valeur patrimoniale, en particulier des rapaces forestiers et rupestres.

La faible pression anthropique des versants offre la quiétude nécessaire pour des espèces sensibles aux dérangements sur leurs sites de nidification. Aussi, la proximité des milieux ouverts des plateaux limitrophes renforce l’attractivité du secteur pour les rapaces qui y trouvent des terrains de chasse favorables.

La variété des habitats présents (forêts, affleurements rocheux et parois, lambeaux de landes, proximité de l’eau et des terrains de chasse...) permet l’existence d’un peuplement de rapaces nicheurs riche et diversifié, remarquable à l’échelle départementale. 11 espèces nicheuses de rapaces ont ainsi été recensées dont 4 rares à très rares dans le Tarn : le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon pèlerin, le Busard Saint-Martin et le Grand-Duc d’Europe.

En outre, les bois de feuillus des versants et des fonds des vallées (chênes et châtaigniers) abritent le Pic mar.

Certains des affluents du Cérou abritent des populations d’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes).

D’une manière générale, ce site offre, du fait d’une pression anthropique peu importante, un refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales dans le contexte de l’agriculture assez intensive des plateaux du Ségala.

Commentaires sur la délimitation

Les limites du site correspondent aux versants boisés et aux fonds de vallées correspondant aux territoires de nidification des couples de rapaces mentionnés et localisés. Ces limites suivent globalement les ruptures de pente en bordure des plateaux agricoles.