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Cette ZNIEFF boisée de 750 ha est située sur les coteaux dominant la basse vallée de l’Agout. Elle forme la partie principale d’un vaste ensemble de bois de coteaux situé entre Fiac et Cuq-sur-Vielmur.
Elle est composée de plusieurs petits vallons globalement orientés au sud.
La forêt, qui occupe environ 85 % du site, est essentiellement composée de feuillus (chênes, charmes) en taillis et taillis sous futaie avec des boisements de résineux dans la partie centrale (pins, Douglas).
Quelques zones ouvertes (prairies, cultures, jachères) et zones en friche (dont les anciennes vignes et quelques pelouses sèches) sont également présentes ainsi qu’une belle lande à ajoncs, genêts et éricacées d’une quinzaine d’hectares, dont une partie a été plantée en cèdres, il y a quelques années.
Ce complexe est particulièrement riche en rapaces nicheurs dont plusieurs espèces rares et/ou en déclin à l’échelle régionale : 1 couple de Circaète Jean-le-Blanc et d’Autour des palombes, 2 couples de Busard cendré et de Busard Saint-Martin.
Cette richesse, remarquable à l’échelle départementale, repose sur :
- la présence de vastes zones boisées diversifiées et peu fréquentées offrant des sites de nidification très favorables pour les rapaces forestiers sensibles aux dérangements d’origine anthropique (Autour des palombes, Circaète Jean-le-Blanc, Bondrée apivore) ;
- la présence de surfaces assez importantes de landes à ajoncs et de quelques coupes forestières propices à la nidification des Busards cendré et Saint-Martin (espèces en net déclin du fait de la disparition des habitats naturels de nidification) ;
- la situation de cet ensemble boisé à proximité d’agrosystèmes encore relativement diversifiés (élevage encore assez bien représenté) et peu perturbés par l’agriculture intensive (coteaux de Cuq-Moulayres-Missècle). Ces milieux, riches en proies, sont des terrains de chasse très favorables aux rapaces.
Un tel contexte ne se trouve pratiquement pas ailleurs dans la partie centrale du département du Tarn, où l’agriculture est plus intensive et les zones boisées plus réduites et morcelées (développement de l’habitat diffus). Ce site possède donc un intérêt majeur pour la conservation des rapaces forestiers dans la plaine et les coteaux du centre du département du Tarn (en particulier pour les espèces rares et sensibles telles que le Circaète et l’Autour).
En outre, la nidification du Pic noir et du Pic mar est fort probable (habitats favorables et présence constatée à quelques kilomètres de là).
La ZNIEFF présente également des intérêts botaniques notamment liés à la présence de quelques zones de pelouses calcicoles dans sa partie sud-est (pelouses médio-européennes du Xerobromion et lisières xérothermophiles). Plusieurs plantes caractéristiques de ces habitats sont présentes dont des espèces « déterminantes » telles que : Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus), Catananche bleue (Catananche caerulea), Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), Leuzée conifère (Leuzea conifera) et Stéhéline douteuse (Staehelina dubia).
Outre certains aspects de la gestion forestière et la fermeture des zones de landes, l’implantation éventuelle d’un parc éolien au cœur même du site pourrait présenter une sérieuse menace pour la nidification des espèces de rapaces à valeur patrimoniale présentes (dérangement, perte de quiétude et risques de collisions élevés).
Les limites de cette vaste ZNIEFF suivent principalement celles des milieux boisés correspondant aux territoires de nidification des espèces d’oiseaux déterminantes présentes sur le site.
Le secteur comprend aussi quelques parcelles agricoles (prairies, cultures) incluses en milieu forestier ainsi que des zones de landes, de friches, de fourrés et de pelouses sèches en voie de fermeture présentant un intérêt écologique (sites de nidification et d’alimentation pour l’avifaune, intérêts botaniques...).
