ZNIEFF 730010116
Coteaux secs du Causse et de la Rougeanelle

(n° régional : Z1PZ0500)

Commentaires généraux

Coteau calcaire de plus de 900 ha dominant la basse vallée du Dadou entre Laboutarié et Graulhet. Agrosystème diversifié, principalement composé de cultures de céréales (plateaux), de pelouses sèches (plus ou moins enfrichées) et de petits bosquets de Chêne pubescent (Quercus pubescens) (en particulier sur les fortes pentes). Des landes à Buis et à genévriers, des friches et des fourrés ponctuent également les versants.

Le relief est assez marqué avec de nombreux petits vallons à versants raides, cuestas...

Il s’agit d’une zone de surface importante et diversifiée sur le plan des habitats avec en particulier la présence de pelouses sèches et des habitats déterminants suivants : fruticées à Buis, lande à genévriers et pelouses à Aphyllanthes.

Les espèces floristiques déterminantes présentes ici sont caractéristiques des zones sèches de causses et des pelouses calcaires. Parmi elles, plusieurs figurent sur la liste rouge régionale, compte tenu de leur statut en Midi-Pyrénées : Phalangère à fleurs de lis (Anthericum liliago), Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis), Catananche bleue (Catananche caerulea), Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabricus), Euphorbe en faux (Euphorbia falcata), Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), Leuzée conifère (Leuzea conifera), Germandrée des montagnes (Teucrium montanum).

Sont également présents : Égilope ovale (Aegilops ovata), Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus), Lin de Narbonne (Linum narbonense), Raiponce orbiculaire (Phyteuma orbiculare), Alaterne (Rhamnus alaternus), Stéhéline douteuse (Staehelina dubia).

Le caractère diversifié du site, favorisé par un relief assez complexe et notamment la présence de pelouses calcicoles, est propice aux espèces d’oiseaux du cortège des agrosystèmes (11 espèces recensées).

C’est surtout le cas d’espèces d’affinités plutôt méditerranéennes, pour la plupart assez localisées voire rares dans le Tarn, telles que le Pipit rousseline, la Huppe fasciée, la Pie-grièche à tête rousse, le Petit-Duc scops (Otus scops), l’Oedicnème criard et le Bruant ortolan (un des rares sites tarnais). Sont aussi présents la Chevêche d’Athéna, la Pie-grièche écorcheur, l’Alouette lulu, la Tourterelle des bois et le Torcol fourmilier.

Le Guêpier d’Europe est également nicheur dans les talus de terre, tout comme le Petit Gravelot sur certaines zones de sols nus (ce petit limicole est un nicheur localisé en très petit nombre dans le département).

Les parcelles plus ou moins enfrichées sont propices à la nidification (au moins un couple connu) du Busard cendré et du Busard Saint-Martin.

Le site est également régulièrement utilisé par le Circaète Jean-le-Blanc pour son alimentation (riche en reptiles), et probablement par l’Aigle botté.

Le Triton marbré fréquente les quelques petits points d’eau (mares) présents dans les combes et vallons. Cet amphibien est en déclin à l’échelle régionale, car menacé par la dégradation de ses habitats par l’agriculture intensive.

Dans un contexte agricole intensif, ce site diversifié constitue un « refuge » et un « réservoir » pour la biodiversité, notamment pour les espèces des agrosystèmes « traditionnels ».

Commentaires sur la délimitation

Les limites du site correspondent à celles du coteau calcaire, et comprennent les zones de pelouses sèches et les habitats des espèces citées.