ZNIEFF 730010266
Coteaux et falaises des bords de l'Ariège

(n° régional : Z2PZ0249)

Commentaires généraux

Ce site qui borde l’Ariège présente une géomorphologie assez originale pour la région. En effet, il est constitué de falaises terreuses ainsi que de versants en forte pente. Certaines parties sont constituées de forêts de Chêne pubescent, d’autres de landes thermophiles calcicoles dominées par le Spartier (Spartium junceum), et de quelques champs cultivés sur le haut de ces falaises. Un cortège très important d’espèces messicoles se rencontre à la fois dans les cultures mais également au niveau des falaises et pentes s’érodant perpétuellement. Ces espèces trouvent alors des conditions idéales pour se maintenir. Les messicoles les plus remarquables du site sont la Nigelle de France (Nigella gallica) et le Pied-d’alouette de Bresse (Delphinium verdunense), deux espèces protégées en France. Ces fortes pentes au sol filtrant et bien exposées offrent des conditions idéales au développement d’une flore thermophile subméditerranéenne. Des espèces ligneuses comme le Chêne vert (Quercus ilex) et même le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus) indiquent indiscutablement des conditions méso-climatiques très favorables à ce cortège remarquable pour la région. Ainsi, sur les zones pionnières, des pelouses annuelles du Xerobromion se maintiennent avec des espèces caractéristiques comme le Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon) et le Persil des moissons (Petroselinum segetum). Ces pelouses et ces landes hébergent de nombreuses autres espèces subméditerranéennes : la Glaucienne jaune (Glaucium flavum), l´Orchis papillon (Anacamptis papilionacea), qui est protégé en Midi-Pyrénées, la Centaurée chausse-trape (Centaurea calcitrapa) ou bien encore la Phalangère à fleurs de lis (Anthericum liliago). Concernant la faune, ces milieux sont également favorables aux populations de Lézard hispanique (Podarcis hispanica) ainsi qu’au Grand-duc d’Europe (Bubo bubo) pour lequel ces falaises constituent un site de nidification privilégié. Les chênaies de coteaux sont également un habitat primordial pour la conservation des coléoptères liés aux vieux arbres, bois vivants cariés et bois morts, micro-habitats devenus rares en plaine. Certaines des espèces présentes dans les forêts de ce site sont rares à l’échelle nationale.

Commentaires sur la délimitation

Cette ZNIEFF englobe les falaises terreuses et les coteaux abrupts immédiats qui bordent l’Ariège, présentant des habitats remarquables hébergeant des espèces déterminantes. Les zones cultivées qui comportent des espèces messicoles ont aussi été prises en compte.