Cette ZNIEFF d’environ 200 ha s’étire sur 4 km au sein de la commune d’Arcambal sur la rive gauche du Lot. Elle prend en compte les versants boisés et les falaises qui se jettent dans la rivière, mais s’étend aussi sur le plateau. Les habitats déterminants sont les zones xériques de pelouses sèches, les falaises et divers boisements. L’ambiance générale est assez fermée avec une forêt de chênes pubescents majoritaire. Le site est traversé par le GR36 qui mène au plus haut point d’observation, dominant ainsi la vallée du Lot. La pression agricole est assez faible dans le secteur, mais beaucoup plus présente sur le plateau vers le sud ou dans le lit majeur du Lot à proximité.
Des études spécifiques à l’inventaire Natura 2000 ont pu mettre en avant de nombreux habitats remarquables, rares et localisés dans ce secteur. De même, les espèces patrimoniales citées ne laissent pas d’équivoque sur la présence de pelouses sèches (Xerobromion et Mesobromion). Les espèces suivantes sont caractéristiques : l’Armoise blanche (Artemisia alba) montre des influences méditerranéennes marquées ; la Corbeille d’argent à gros fruits (Hormathophylla macrocarpa), typique des zones rocheuses (falaises), est quant à elle protégée au niveau national et cantonnée à quelques départements du Midi. Dans les zones rocheuses, on trouvera aussi le Silène saxifrage (Silene saxifraga). Les dalles calcaires abritent çà et là des espèces pérennes (orpins) de l’Alysso-Sedion albi. Les formations arbustives à Buis et à Genévrier, et arborées à Chêne pubescent, confirment des affinités méridionales avec la présence du Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus) et du Chêne vert (Quercus ilex). Les falaises sont remarquables à plusieurs titres : elles abritent des espèces de flore et des oiseaux rupestres, elles sont déterminantes en tant qu’habitats et alimentent en éboulis les forêts de ravins (Tilio-acerion) situées en contrebas. Ces dernières sont ponctuelles et généralement rares. On y trouve entre autres Doronicum pardalianches (espèce non déterminante). C’est aussi dans ces milieux aux conditions particulières que l’on peut croiser l’Orpin reprise (Sedum telephium subsp. maximum) puisqu’il se développe habituellement sur silice. On note enfin deux habitats « humides », représentés par des sources d’eau calcaire (Cratoneurion) avec une végétation très spécifique et une bande de forêt alluviale, étant donné que le site borde les berges du Lot.
Le périmètre de cette ZNIEFF borde les rives du Lot, d’où la présence d’espèces plus liées à la rivière. On note donc la présence ponctuelle sur la limite de ce périmètre de la Loutre d’Europe (Lutra lutra) qui peut occuper ponctuellement certains secteurs peu escarpés au niveau des berges. La présence de 2 libellules complète ce cortège « ripicole » : le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) sont assez bien distribués dans le département du Lot, mais représentent des enjeux régionaux forts. Ces espèces sont protégées au niveau national et d’intérêt communautaire. La présence des falaises permet à différents oiseaux rupestres de s’installer. Le Martinet à ventre blanc cohabite avec le Faucon pèlerin et le Pigeon colombin. Ce dernier préfère parfois les cavités d’arbres des pentes boisées pour nicher. Enfin, la vaste étendue de forêts de chênes est favorable au Pic mar. Un cortège entomologique pourrait être mis à jour sur ces zones, autant au niveau des papillons de jour que des criquets et des sauterelles. Une igue est concernée par la ZNIEFF, mais ne concentre pas de réels enjeux pour les chauves-souris, représentant seulement un abri ponctuel pour des individus hibernants.
La ZNIEFF regroupe les intérêts floristiques situés sur les versants thermophiles et les falaises calcaires. La limite nord est représentée par les rives du Lot qui partage du coup certaines espèces trouvées en berges et citées dans le commentaire à titre indicatif. La limite sud se cantonne aux secteurs encore naturels sur une largeur de 600 m en moyenne, avant d’atteindre les premiers hameaux et routes départementales. Enfin, la longueur du périmètre s’étend jusqu’aux falaises de chaque côté.