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Le bois de Reynies se situe au cœur du territoire des coteaux de Monclar, une région taillée dans les molasses argilo-marneuses, qui présente un paysage vallonné de bois, bosquets et cultures. En fonction de l’exposition, les pentes des coteaux peuvent parfois abriter certains milieux ouverts et semi-ouverts xérothermophiles assez intéressants. Néanmoins, beaucoup de ces habitats se referment en l’absence d’entretien.
Actuellement, le principal intérêt du site concerne l’avifaune. En effet, plusieurs rapaces inscrits en annexe I de la Directive Oiseaux ont été recensés : le Busard cendré (Circus pygargus), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) ou encore le Milan royal (Milvus milvus). Cependant, seuls les deux Busards peuvent potentiellement nicher sur le site, le Milan royal n’étant que de passage. Les deux Busards affectionnent la mosaïque de milieux sur le site, avec des zones de landes et de fourrés assez denses et peu fréquentées, favorables à leur nidification, ainsi que des cultures et des prairies où ils peuvent chasser. Un autre petit rapace appréciant les vastes milieux ouverts, non déterminant et en forte expansion, a également été recensé sur le site : l’Elanion blanc(Elanus caeruleus).
L'autre intérêt du site concerne la flore vasculaire avec plusieurs espèces végétales déterminantes, inféodées aux pelouses sèches et aux cultures extensives (messicoles). Des inventaires complémentaires de mériteraient d'être menés pour actualisé cet enjeu.
La partie boisée ne semble pas receler, selon l'état actuel des connaissances, d'espèces déterminantes mais elle comporte toutefois un intérêt pour de nombreux oiseaux du cortège et probablement pour certaines espèces de chiroptères. Par ailleurs, la trame forestière est assez dense sur le site et forme un corridor particulièrement intéressant, connecté plus à l’ouest à la ripisylve du Tarn.
Plusieurs libellules remarquables, dont deux protégées au niveau national, ont également été recensées : le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii), la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii) et la Cordulie métallique (Somatochlora metallica). La plupart se reproduisent certainement dans le Tarn, situé à deux kilomètres environ au sud du site.
Néanmoins, la majorité des observations ont été réalisées au niveau d’une retenue collinaire au lieu-dit "Carbonières", interceptant le ruisseau de Guitardo. La reproduction de ces libellules n’est pas avérée sur ce plan d’eau, en l’absence d’exuvies, mais reste possible, au regard de sa configuration. Des reproductions sur ce type d’habitats sont connues dans le département pour ces espèces. Par ailleurs, des comportements territoriaux et un accouplement ont été observés chez le Gomphe de Graslin. Des compléments d’inventaires seraient donc nécessaires pour valider leur autochtonie.
Chez les insectes, des prospections pourraient également être engagées sur les pelouses et friches thermophiles en cours d’embroussaillement. En effet, l’Azuré du serpolet (Phengaris arion), espèce protégée et déterminante, est connue dans les environs sur des habitats similaires.
Le périmètre de la ZNIEFF a été délimité à partir des enjeux faunistiques et floristiques. Il s’agit d’une ZNIEFF éclatée, séparée dans le sens nord-sud par la route départementale bordée de cultures et d’habitations. Il s’agit d’une ZNIEFF forestière.
