La forêt de Beaupuy se situe à l’extrémité nord-est du versant garonnais de la Lomagne, sur un large coteau d’axe sud-ouest - nord-est délimité par les ruisseaux de Nadesse et du Dère. Elle couvre un haut de versant d’exposition sud-est et un mamelon présentant une topographie tourmentée qui diversifie les expositions. Elle est morcelée en trois parties réunies par des isthmes, ce qui augmente l’effet de lisière et la surface d’ensoleillement. Le sol laisse apparaître en maints endroits les cailloutis des hautes terrasses de la Garonne. La forêt est traitée surtout en taillis mélangé avec ou sans réserves ; des grumes de chênes en bord de chemin (issues de réserves ?) semblent indiquer des rotations supérieures à quarante-cinq ans. Quelques coupes à blanc en sont au stade de lande à Genêt (Cytisus scoparius) et Ajonc (Ulex europaeus). Les essences dominantes sont le Chêne sessile (pur ?) ou plutôt hybridé avec le pubescent, le Châtaignier, le Merisier et le Charme, le tout fréquemment mêlé au Cormier (Sorbus domestica). Il est en fait assez difficile de parler de dominante ; accessoirement, on peut signaler le Tremble en bas-fond et, proche du village, une petite plantation de mélèzes . Suivent ensuite en strate arbustive l’Alisier torminal, le Cornouiller sanguin, le Néflier du Japon, le Troène, le Genévrier, le Prunellier, l’Aubépine monogyne, et en station ensoleillée Spartium junceum et un peu moins le Laurier-tin (Viburnum tinus). Dans la strate herbacée, le Fragon (Ruscus aculeatus), le Tamier commun (Tamus communis), et au moins 4 espèces de fougères sont fréquents dont surtout la Fougère aigle (Pteridium aquilinum). Le sol est couvert d’une abondante litière avec bois mort et en zone fraîche, d’une strate muscinée conséquente ; sur des souches et des fûts poussent des polypores. Quelques arbres possèdent des trous de pics. Mais ce qui caractérise cette forêt, c’est l’omniprésence du Chêne vert (Quercus ilex) qui se montre à tous les stades de maturité et même en situation peu ensoleillée, accompagné du Chêne-liège (Quercus suber), certainement moins fréquent, mais présentant de beaux sujets âgés en bonne exposition. Les stations recelant les deux espèces ensemble sont rarissimes en Tarn-et-Garonne. Le Triton marbré, espèce très sensible en Tarn-et-Garonne (nombreux sites de reproduction, telles les mares, comblés en Lomagne), utilise cette forêt comme abri et pour s’y alimenter. De plus, un adulte a été trouvé (piégé ?) en période de reproduction dans une fontaine couverte en bord de route au sud dans le secteur de Cot de Higue. Une mare très embroussaillée à Bois Grand et les rus Bois Grand et l’Espital sont susceptibles de lui offrir des lieux de reproduction moins dangereux. Le coléoptère Triplax lacordairei, dépendant pour sa reproduction de la mycoflore lignicole, est aussi présent dans cette forêt. Les landes à l’abri des dérangements sont de toute évidence des sites propices à la nidification du Busard Saint-Martin, espèce à surveiller en Midi-Pyrénées.
Les limites de ce site suivent le contour du massif forestier, sauf au sud-est, où elles englobent le lieu-dit du « Cot de Higue ».
Ce lieu-dit a été intégré afin d’inclure une observation d’un Triton marbré dans un petit puits au bord de la route qui monte à Cot de Higue.