ZNIEFF 730010583
Talus et coteaux du château des Mothes

(n° regional: Z1PZ0112)

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L’ensemble est essentiellement forestier. Si la forêt des versants méridionaux est majoritairement composée par des chênes pubescents, ce sont des châtaigniers qui peuplent bien souvent les hauteurs.

Le Genêt à balais (Cytisus scoparius) apparaît sur les lisières et dans les quelques clairières. La Callune (Calluna vulgaris) compose également de petites populations.

Les fourrés occupent de larges portions des versants, qui sont très abrupts jusqu’à composer de véritables falaises terreuses.

Ces falaises qui ponctuent le site sont quelquefois remarquables par leur hauteur. Peu de végétation parvient à s’accrocher à ces parois soumises à l’érosion. Mais leurs marges abritent des espèces particulières, adaptées à des milieux chauds et très secs.

Ainsi, on découvre à l’ouest du site, en bordure d’une falaise, une grande station de Bec-de-grue fausse mauve (Erodium malcoides). C’est une espèce dont la distribution reste extrêmement localisée dans le département. D’autres espèces xérophiles l’accompagnent : le Buphthalme épineux (Asteriscus spinosus), que l’on ne retrouve que plus à l’ouest sur des pelouses calcaires, et la Centaurée rude (Centaurea aspera), qui reste cantonnée aux terrains bordant les fleuves du département. Plus loin, un espace dégagé et plat, cette fois, abrite une population de la Gesse de Nissole (Lathyrus nissolia). Cette espèce constitue ici une station très isolée. On ne la retrouve que sur certaines terrasses de la Garonne à 30 km de là. Ces terrains situés sur les hauteurs sont souvent saturés d’eau jusqu’au début de l’été.

L’ensemble du site reste très peu anthropisé, la forêt n’est pas exploitée, les fourrés s’installent dans les clairières secondaires à la chute d’un arbre. Ils deviennent impénétrables dans quelques creux humides. Cet aspect « spontané » s’oppose au paysage environnant, voué à l’arboriculture et à l’agriculture intensives.

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C’est une étroite et longue zone qui se situe sur la bordure d’une terrasse dominant la rivière Aveyron. Elle occupe les pentes de ce relief et une largeur située sur le plateau de cette terrasse. L’ensemble apparaît comme une bande boisée ou de broussailles, interrompue vers le fleuve par des falaises de terre.

Ce secteur du Tarn-et-Garonne est fortement soumis à l’activité humaine : vergers dans la vallée, mais aussi sur les collines, auxquels se mêlent de grandes cultures. Depuis quelques années, un urbanisme diffus gagne ces hauteurs dispensant une « jolie vue ».