La ZNIEFF, délimitée par le fond de vallée et le coteau accidenté en rive droite de la rivière Lauze, présente une forte variété de formations végétales et d’occupation du sol. Ainsi c’est un des coteaux les plus diversifiés du département, tant au niveau des habitats que des espèces, où s’imbriquent landes sèches, prairies, cultures et bois.
Au niveau des landes, on observe des faciès variés en fonction de la profondeur et de la nature du sol, de la pente et de l’exposition, ainsi que de l’exploitation agricole. Elles présentent une forte richesse en orchidées. 34 taxons sont répertoriés dont l’Orchis odorant (Orchis coriophora subsp. fragrans), espèce protégée nationalement.
On retrouve également d’autres espèces méditerranéennes comme la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), protégée dans le Gers, ou l’Immortelle (Helichrysum stoechas, non déterminante).
À noter la présence de Genêt hérisson (Echinospartum horridum), protégé nationalement, une des rares stations de la région.
Les espaces cultivés peuvent abriter certaines plantes messicoles dont la Nigelle de France (Nigella gallica), espèce protégée nationalement, l’Adonis annuel (Adonis annua) ou le Glaïeul commun (Gladiolus communis).
Du point de vue des oiseaux, la diversité des espaces permet d’accueillir de nombreuses espèces comme l’Aigle botté, lié au bocage, ou l’Alouette lulu, utilisant les milieux ouverts plus ou moins buissonnants.
On recense également un cortège d’amphibiens particulièrement riche, surtout dans et autour des mares de prairies. Le Triton marbré, espèce rare à l’échelle nationale, présente ici des populations assez importantes.
Cette ZNIEFF fonctionne avec la ZNIEFF de type 1 : « Unité bocagère entre la Lauze et l’Arrats », et appartient à la ZNIEFF de type 2 : « Coteaux de la Lauze et de l’Arrats ». On retrouve des habitats semblables, et les espèces exploitent les milieux qui peuvent être contigus d’une ZNIEFF à une autre.
En termes fonctionnels, le site possède un intérêt en tant que zone de régulation et de protection contre l’érosion des sols (prairies de coteaux).
Les principales menaces sont liées aux modifications des pratiques agricoles (transformation des prairies en cultures, intensification des parcelles les plus productives et abandon des parcelles les plus accidentées) et sylvicoles (exploitation des arbres hôtes d’insectes et des chauves-souris). Le Petit Rhinolophe ainsi que le Vespertilion de Bechstein sont présents.
Au point de vue protection, une large partie de la ZNIEFF est incluse dans le site Natura 2000 FR7300897 : « Vallée et coteaux de la Lauze ».
Les contours, d’abord construits sur des critères géomorphologiques, intègrent le coteau accidenté en rive droite de la Lauze. A l’ouest, la limite passe en fond de vallée de la Lauze, en rive gauche, tantôt contre le lit mineur ou jusqu’à la route départementale selon s’il s’agit de prairies ou de cultures. Ces critères convergent avec la répartition des habitats d’intérêt (notamment pelouses, prairies et landes, et autres milieux composant la mosaïque) et des habitats d’espèces à enjeux. Au nord et au sud, les limites ont été fixées en considérant la moindre fréquence des habitats et espèces remarquables. La ZNIEFF inclut une partie du site Natura 2000 FR7300897 : « Vallée et coteaux de la Lauze ». Au-delà des limites nord et sud de la ZNIEFF, la continuité du coteau se trouve dans la ZNIEFF de type 2 : « Coteaux de la Lauze et de l’Arrats ».