Cette belle forêt caducifoliée, chênaie pédonculée et charmaie, occupe un coteau sur terrain molassique en rive gauche de la vallée de Lauzoue, sur un vallon s’ouvrant vers l’est.
Dans le département du Gers, ces beaux ensembles forestiers sont à signaler, car ils offrent un intérêt supplémentaire avec la présence du Hêtre en situation planitiaire, qui atteste du caractère atlantico-montagnard de la chênaie-charmaie. Toute la partie sud du bois de Mazous, précédemment en forêt naturelle de Chêne, a été supplantée par des conifères en plantations, et est désormais exclue de la ZNIEFF. Il reste cependant sur la moitié nord une partie de boisement naturel de chênaie-charmaie à Hêtre, riche d’une certaine diversité floristique (117 espèces signalées en 2007).
Aussi, la quasi-totalité de la surface de la znieff relève du « Carpinion aquitain et midi-pyrénéen, faciès à Hêtre », habitat déterminant en plaine (41.2b). L'espace restant est occupé par des landes aquitano-ligériennes à Ajonc nain (31.239), également déterminant.
Les espèces intéressantes indiquées sur le site sont entre autres le Hêtre (Fagus sylvatica) et l’Aubépine épineuse (Crataegus laevigata). Les secteurs ouverts amènent un peu plus de diversité avec la Bruyère vagabonde (Erica vagans), l’Ajonc nain (Ulex minor) et la Platanthère à feuilles verdâtres (Platanthera chlorantha) qui sont plus communes.
Des espèces animales typiques (non déterminantes) sont associées à cet ensemble de forêt dans un environnement partagé entre cultures et bocage, comme la Mésange nonette et la Genette.
Ce type de massif boisé est un élément d’un réseau de chênaies de coteaux du sud du Gers. Entre elles, des déplacements ou échanges d’individus existent, favorisant un flux génique pour des espèces relictuelles. Des haltes migratoires sont également possibles, et sont indispensables au maintien de la biodiversité à plus grande échelle.
La zone se limite à la bande nord du bois de Mazous, en tant que boisement naturel de chênaie-charmaie à Hêtre riche d’une diversité floristique certaine. La bande sud du massif forestier est désormais occupée par des plantations de conifères dépourvus de cet intérêt et qui ont, par conséquent, été exclues de la zone.