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À l’échelle paysagère, l’étang fait partie d’un réseau de plans d’eau reliés entre eux par différents types de canaux hydrauliques : les étangs d’Armagnac. Cet ensemble héberge la plus importante population de Cistude d’Europe en Midi-Pyrénées et des espèces remarquables telles que le Vison d’Europe ou la Loutre.
Le site est constitué d’un étang et de boisements comprenant notamment une aulnaie mature en aval de la digue et quelques très vieux chênes creux.
Une faune remarquable (d’intérêt communautaire) est présente sur le site.
La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) y est bien implantée. Comme évoqué précédemment, le site, interconnecté avec les étangs du secteur, possède une des principales populations en Midi-Pyrénées mais l’espèce n’en reste pas moins menacée en raison des pressions anthropiques et notamment de la fragmentation des habitats (urbanisation, routes), de la pollution des eaux ou encore de la dégradation des zones humides.
Les arbres têtards en place hébergent quant à eux une faune caractéristique des boisements matures, d’intérêt patrimonial. Le Pique-prune (Osmoderma eremita) vit dans les cavités des vieux arbres. L’intensification de la sylviculture a entraîné la raréfaction des cavités d’arbres dans les milieux forestiers. Les populations survivent aujourd’hui essentiellement dans des arbres têtards en milieu agricole. En raison des faibles capacités de dispersion de l’espèce, sa présence témoigne du continuum forestier du site dans le temps. L’isolement géographique de la donnée au sein de la région renforce l’importance patrimoniale du site.
Un autre coléoptère saproxylique, témoignant à la fois de la maturité du site et de son continuum écologique, est présent dans l'aulnaie en aval de la digue : Eledonoprius armatus (Tenebrionidae). Cette espèce est localisée dans le Sud de la France. La rareté des captures et des localités connues en France pour cette espèce est liée à ses exigences écologiques de mycétophage : il se développe dans les carpophores des champignons du bois, essentiellement du genre Inonotus. Sur le site, il a été découvert dans un carpophore de champignon du genre Fistulina.
Ces arbres têtards peuvent potentiellement accueillir d’autres espèces remarquables connues des alentours, telles que la Barbastelle (Barbastella barbastellus).
Les pressions anthropiques potentielles (coupes d’arbres) ou certains événements naturels (tempêtes) peuvent remettre en cause la pérennité de ces habitats remarquables.
Notons la présence remarquable du Hêtre sur le site, qui se trouve ici en limite de son aire de répartition.
La présence d’un cortège déterminant de poissons (Vairon, Goujon et Loche franche) indique la bonne qualité de l’eau et le bon fonctionnement hydrique du réseau.
Les contours de la zone ont été définis afin d’intégrer les habitats d'espèces remarquables : l’étang et son pourtour direct, les vieux arbres têtards, l'aulnaie, les autres boisements (Hêtre), le ruisseau adducteur. Les cultures imbriquées dans la mosaïque de milieux ont été englobées, ainsi que certaines présentes à la périphérie où se maintiennent des cortèges d'espèces messicoles déterminantes.
L’aulnaie joue également un rôle important dans le maintien de la qualité du cours d’eau.
