Les étangs d’Escagnan sont situés à cheval sur les communes d’Eauze et de Réans, dans le bas Armagnac. Ils sont situés en cascade, alimentés par un petit ruisseau du même nom que l’étang, affluent de la Gélise, dans une configuration typique des étangs hérités du Moyen Âge de cette petite région. Le réseau de talwegs affluents est très boisé, ainsi que la majorité du site. Cependant, le bassin versant est très agricole : vignes, grandes cultures et vergers s’y partagent l’espace. En rive droite, des vergers de pruniers et de noyers surplombent les étangs.
Entre les étangs se développent des mégaphorbiaies formées d’iris et de joncs, et en amont le long du talweg principal des aulnaies et des saussaies. Ces zones humides représentent un habitat important pour la faune liée aux étangs. La Cistude d’Europe est l’espèce phare du site. Certains oiseaux d’eau nichent et/ou chassent sur le site (mais aucun n’est déterminant).
Les bois situés en amont ou en rive gauche sont assez diversifiés : le Chêne pédonculé en est la base, mais on note des faciès à Hêtre et à Chêne tauzin (Quercus pyrenaica), et des sous-bois constitués de landes atlantiques sèches et humides, à Erica et Ajonc nain (Ulex minor). Certaines plantations de résineux exotiques ont été effectuées par le passé, mais restent limitées et peu intensives.
Le site est classé Natura 2000, et bénéficie à ce titre de contrats de gestion de l’étang et de ses abords, et de mesures agri-environnementales sur les parcelles cultivées du bassin versant, destinées à limiter les écoulements d’intrants et l’érosion des terres. En effet, de nombreux atterrissements sont constatés dans l’étang supérieur.
Les digues des étangs ont été restaurées dans les années 1990, et permettent d’envisager la pérennité des ouvrages. Ceux-ci ont un double usage : le prélèvement d’eau pour l’irrigation et la pisciculture extensive. Ce double usage garantit un prélèvement raisonné. La vidange annuelle en hiver permet le désenvasement régulier de l’étang.
En revanche, l’Écrevisse de Louisiane est très abondante, et appauvrit notablement les ressources végétales et animales de l’étang. De même, une forte population de Vison d’Amérique a été constatée, et fait l’objet de piégeages réguliers. La fréquentation par les cormorans constitue une forte gêne pour l’activité piscicole qui s’en trouve menacée, mettant à terme en péril la gestion patrimoniale des étangs.
Les contours sont centrés sur le réseau des étangs, et englobent les habitats périphériques intéressant en tant qu’habitats naturels et/ou en tant qu’habitats d’espèces. Entre les étangs se développent des mégaphorbiaies formées d’iris et de joncs, et en amont le long du talweg principal des aulnaies et des saussaies. Ces zones humides représentent un habitat important pour la faune liée aux étangs. Par ailleurs, les prairies, zones cultivées et vergers adjacents aux étangs sont pris en compte en tant que zones privilégiées pour la ponte des cistudes. Les bois situés en amont ou en rive gauche sont assez diversifiés : le Chêne pédonculé en est la base, mais on note des faciès à Hêtre et à Chêne Tauzin, et des sous-bois constitués de landes atlantiques sèches et humides, à Erica et Ajonc nain. Cette délimitation est en cohérence avec celle établie lors de la réalisation du DOCOB Natura 2000 : « Étangs de l’Armagnac ».