ZNIEFF 730010686
Terrasse et bois de Juilles

(n° régional : Z2PZ1028)

Commentaires généraux

Le site concerne un glacis surplombant la rive gauche de la Gimone. Le substrat général de ces collines est constitué de molasses du Burdigalien. On note ici cependant la présence d’une petite terrasse d’alluvions du Würm créant une enclave isolée de terrain acide favorable à la présence d’une végétation spécifique. L’environnement est globalement celui d’un paysage de coteaux secs cultivés où subsistent quelques bosquets et arbres isolés.

La ZNIEFF concerne un petit ensemble occupé par le Chêne-liège (Quercus suber subsp. occidentalis) dont l’indigénat semble confirmé par la présence d’autres espèces acidiphiles comme la Bruyère à balais (Erica scoparia), l’Ajonc d’Europe (Ulex europaeus) ou le Chêne sessile (Quercus petraea). Il s’agit d’une station isolée, située loin d’autres formations similaires (ouest du Gers et forêt de Bouconne) et connue de longue date.

Le Chêne-liège et sa végétation d’accompagnement constituent le principal intérêt de ce site. Le massif situé en bord de route compte de nombreux chênes-lièges à tous les stades de développement et en bon état, alors que les éléments périphériques sont constitués par des arbres isolés au milieu des champs et menacés par la progression des cultures.

La présence d’une frange de lande à Bruyère à balais ajoute à l’intérêt du site, bien que la lisière aval du bois soit dégradée par un brûlage apparemment récurrent à partir du champ voisin.

Les espèces animales du site sont mal connues. On peut mentionner le Grand Capricorne du chêne (Cerambyx cerdo), coléoptère protégé nationalement appartenant au cortège des saproxyliques (donc donnée isolée non déterminante ici), bien représenté dans certains arbres isolés. Les espaces ouverts comptent quelques orchidées. Il s’agit en fait d’espèces assez caractéristiques mais banales dans la région.

Il s’agit d’une station intermédiaire isolée entre les populations de l’ouest du bassin aquitain et le milieu méditerranéen à l’est. L’existence de quelques vieux arbres et d’un environnement bocager favorise la présence d’espèces spécifiques liées aux chênes.

Commentaires sur la délimitation

Délimitation reposant sur la répartition actuelle du Chêne-liège et de milieux proches où sa présence a été signalée ou observée.