Il s’agit d’une des rares hêtraies de plaine de grande taille (172 ha), très découpée et présentant des lisières avec des milieux cultivés, ainsi que des pelouses sèches en zone de coteaux.
Ce bois héberge de nombreuses essences (Hêtre, mais aussi Chêne, Charme, Orme) de tous âges et de toutes tailles, réparties sur une grande surface découpée par des clairières et des ruisseaux. On y trouve des formations herbacées de sous-bois très particulières (la Scille lis-jacinthe [Scilla lilio-hyacinthus, espèce déterminante], la Primevère élevée [Primula elatior], l’Oxalis petite oseille [Oxalis acetosella], l’Anémone fausse renoncule [Anemone ranunculoides], l’Adoxe musquée [Adoxa moschatellina]). Ce bois abrite également la seule station gersoise de Neottia nidus-avis (la Néottie nid-d’oiseau, déterminante). Les pelouses sèches et les friches présentent un intérêt pour la survie de nombreuses espèces.
La faune syrphidologique présente se divise en deux groupes : celle directement liée aux vieilles forêts, et celle de milieu ouvert comme Chrysotoxum elegans et Paragus bradescui. Ce sont des espèces de pelouses non améliorées, sèches à très sèches. Il s'agit de milieux en voie de raréfaction et ces espèces, par voie de conséquence, sont elles-mêmes en déclin en France et en Europe.
Les espèces liées aux forêts sont quant à elles dépendantes de la présence de micro-habitats du bois mort, de vieux arbres vivants présentant des coulées de sève, de cavités... Leur présence indique la proximité de tels types d'habitats, ce sont des espèces indicatrices. Pour les mêmes raisons que celles précédemment citées pour les syrphes de milieu ouvert, certaines des espèces de vieilles forêts ici présentes sont en déclin en France et en Europe. Rhingia rostrata est même fortement menacées.
Ce bois et son environnement présentent un intérêt fort pour le maintien de populations d’espèces en déclin ou menacées au niveau français ou européen, en leur fournissant des sites de reproduction et de développement (forêts), ainsi que des zones de nourrissage (coulées de sève, fleurs des lisières...). La présence de clairières et des fleurs qu’elles hébergent est vitale pour toutes ces espèces.
Le bois de Saint-Blancard est inséré dans un ensemble de prairies et de cultures peu intensives. Il présente des stades de végétation différents permettant la reproduction d’espèces de syrphidés déterminantes, et de vastes lisières permettant l’alimentation de ceux-ci ainsi que la survie de nombreuses autres espèces. Les milieux environnants peuvent également servir à l’alimentation des espèces strictement forestières, et sa situation au sein d’un paysage parsemé de bois et de bosquets permet une circulation des espèces.