ZNIEFF 730011056
Grotte de Saint-Paul

(n° régional : Z2PZ0264)

Commentaires généraux

Le piémont calcaire pyrénéen est un des domaines les plus riches en chauves-souris de la région Midi-Pyrénées. La grotte de Saint-Paul sur la commune d’Estadens en est la meilleure illustration haute-garonnaise. Cette cavité intégrée dans un contexte karstique et bocager accueille en effet des regroupements importants pour cinq espèces de chiroptères : le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale), les Petit et Grand Murins (Myotis blythii et Myotis myotis) et le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii). C’est une cavité principalement utilisée pour le transit printanier et les accouplements automnaux (swarming). Toutes espèces confondues, c’est plus de mille bêtes qui peuvent fréquenter le site en même temps, à l’une ou à l’autre de ces périodes. La fréquentation hivernale est assez marginale, mais on y trouve toujours au moins une dizaine d’individus, souvent des trois espèces de rhinolophes de la région. En été, la mise bas n’est plus attestée depuis plusieurs années. Ce site karstique est très fréquenté par les spéléologues, dérangement qui a largement modifié la fréquentation du site par les chauves-souris. En effet, Saint-Paul était historiquement un site de reproduction pour plusieurs espèces rares ; il ne l’est plus, jusqu’à preuve du contraire. Par ailleurs, la cavité est également intéressante au niveau paléontologique (traces de griffades d’Ours des cavernes). Le contour de la ZNIEFF intègre aussi les terrains avérés ou potentiels de chasse autour de la cavité et en particulier de la rivière dont la résurgence est l’entrée de la cavité de Saint-Paul. Cette petite rivière traverse un bocage de prairies mésophiles tout à fait favorable. De par les espèces qu’il héberge et le nombre d’individus concernés, le site de Saint-Paul revêt un intérêt chiroptérologique national.

Commentaires sur la délimitation

La ZNIEFF est centrée sur la cavité de Saint-Paul, qui héberge des chauves-souris patrimoniales. Y sont associés d’une part les terrains de chasse les plus à proximité de la cavité, en particulier pour les jeunes à l’émancipation, d’autre part le corridor de passage et d’accès le long du ruisseau dont la résurgence se fait à l’entrée de la cavité et où nous avons pu observer une importante fréquentation de chauves-souris en vol.