Cette zone occupe les reliefs surplombant les terrasses de la Garonne, au niveau du débouché de la partie montagnarde du fleuve sur la plaine. Elle fait la transition entre les paysages de basse et moyenne montagne au sud, et les terrasses de la vallée de la Garonne au nord. Une partie de son relief est due à l’action du glacier de la Garonne qui a déposé une moraine frontale au nord de Labroquère et quelques éléments épars sur les calcaires, notamment au nord de Seilhan. Son climat comprend une pluviométrie comprise ente 900 et 1 100 mm par an, et l’isotherme annuelle est située entre 10 et 11°C. Ces avant-monts rappellent donc davantage la plaine et les coteaux environnants que la montagne proche.
La visite du site permet de découvrir trois types de milieux naturels, encore partiellement prospectés à ce jour. De petits ensembles rocheux calcaires comprenant des escarpements avec de très petites parois et des cavités souterraines, ainsi que quelques éboulis (Pouy d’Arrivet et Bouchet de Gourdan) présentent un intérêt particulier du fait de leur position en limite de plaine. Des pelouses et landes, principalement sur sol calcaire, constituent des habitats remarquables, en particulier les landes supra-méditerranéennes à Genêt hérissé (Echinospartum horridum) signalées par G. Dupias dès 1942, et qui persistent aujourd’hui malgré la tendance à la fermeture des milieux, des pelouses sèches à Hélianthème et des formations denses à Buis sur calcaire. On note également des landes acidiphiles sur les dépôts morainiques avec la Molinie bleue (Molinia caerulea) et l’Ajonc nain (Ulex minor). Les bois de type caducifolié occupent près de la moitié de la surface du site, et on remarque notamment, au sud de Seilhan, la présence d’un ensemble important de châtaigniers très âgés susceptible d’accueillir une faune (insectes et chiroptères) remarquable. Les pelouses et landes sèches tendent à se refermer du fait de l’abandon pastoral. Les boisements sont en général assez variés et en progression, bien que des carrières de calcaire en affectent une partie (Picon-Garros). Actuellement, ces extractions concernent surtout la forêt au nord-est du bois de Gourdan, mais elles ont autrefois dégradé une partie des milieux rocheux et des cavités associées de la partie nord-ouest du site.
Ce site est remarquable, notamment par la présence d’une espèce végétale protégée au niveau national : le Genêt hérissé. Il forme ici une série variée de petites landes en position parfois intermédiaire entre bois de chênes pubescents, fruticées et pelouses sèches. Cette espèce est surtout présente dans le nord de l’Espagne, et compte en France un nombre limité de stations. La flore comprend d’autres espèces de milieux secs, notamment la Fétuque d’Auquier (Festuca auquieri) et la Vesce à deux graines (Vicia disperma).
Les milieux variés et préservés présents ainsi que leur localisation dans les avant-monts au niveau du corridor alluvial de la Garonne font de ce site une zone de relation ou de stationnement intéressante pour les espèces migratrices (oiseaux, chauves-souris, papillons...).
Ce site est composé de trois ensembles orographiques constitués par de vastes buttes calcaires sur lesquelles s’appuie le vallum formé par la moraine frontale du glacier de la Garonne. Il en résulte une forme contournée qui englobe des unités rocheuses et les habitats associés, sur lesquels sont présents une flore caractéristique. Les milieux les plus artificialisés (cultures intensives et zones urbanisées) ont été exclus du périmètre.